Passer au contenu

Gérer et intégrer des flux hétérogènes

Si le portail simplifie l’accès aux informations et masque l’hétérogénéité des sources de données à l’utilisateur final, il n’en va pas de même pour l’architecte de l’infrastructure de gestion de contenu, qui devra mettre en place des circuits complexes pour gérer les différents flux de données.

Isolées dans le système d’information, les applications de l’entreprise n’ont pas été conçues pour communiquer entre elles. Or, à l’heure d’internet, la gestion du contenu passe par l’agrégation de différentes sources d’information. Une première étape, dite d’urbanisation des systèmes d’information, se révèle donc souvent nécessaire avant de pouvoir gérer des contenus très divers.Aujourd’hui, le concept de contenu est en effet devenu très large.Chez Avisium, société spécialisée dans la conception de places de marché, on distingue 4 catégories de contenu : le “prétransactionnel” qui concerne les informations sur le produit, le transactionnel (informations relatives à une commande…), le contenu d’aide à la décision et enfin, les informations purement éditoriales.Certains de ces contenus sont structurés dans des bases de données, d’autres sont de nature non structurée (document de traitement de texte, fichier PDF…). Certains sont stockés et statiques, d’autres générés à la volée lors de transactions.Une telle diversité, produite et gérée par autant d’applications et d’utilisateurs différents, ne va pas sans créer des problèmes à l’heure de l’unification.

De nombreux acteurs sur les rangs

Résultat, le marché des outils de contenu voit s’affronter aujourd’hui deux principales catégories d’éditeurs qui convergent vers une même finalité : maîtriser l’intégralité de la chaîne de gestion du contenu, de la création à la publication, en proposant des outils d’intégration entre applications.D’un côté, les spécialistes du contenu éditorial et de l’indexation, ainsi que les éditeurs de portail et d’outils de Ged, se dotent d’une infrastructure d’intégration des applications entre elles en enrichissant leurs offres de connecteurs et de moteurs de workflow, et en s’appuyant sur des outils d’EAI (Enterprise Application Integration).Un camp dans lequel on retrouve les puristes du portail (Mediapps, Epicentric, Plumtree ou Viador), les éditeurs de Ged (Documentum ou Filenet) ou encore des acteurs comme Autonomy, Verity et Arisem, qui se sont constitués un portail au passage.La seconde catégorie regroupe les ténors de l’informatique (Microsoft, IBM, Sybase, Oracle…) qui mettent une touche finale à leur infrastructure en faisant converger le contenu vers leurs propres solutions de portail. Face à ces généralistes de la gestion de contenu, on trouve encore des offres restreintes à des domaines précis telles que chez Content Europe, qui s’est spécialisé dans la gestion des produits d’un catalogue, et bien entendu les éditeurs de solutions de catalogue en ligne.Parmi eux, Vignette et Saquarra se consacrent à la gestion de contenus multiples dans le cadre du commerce électronique.La conséquence de cette tendance est une infrastructure où toute la chaîne du contenu est gérée par des procédures automatisées, qui font converger l’information vers l’utilisateur final. Pas besoin de changer les outils de travail des collaborateurs, l’infrastructure adapte automatiquement le format du document au gabarit retenu pour la publication.De même, il n’est plus nécessaire de passer par le responsable du site pour mettre en ligne le document, puisque l’infrastructure s’en charge ; mais uniquement si toutes les conditions préalablement définies dans le moteur de workflow ont été remplies.Enfin, terminée l’époque où l’on consacrait du temps à la maintenance : les informations sont personnalisées automatiquement, actualisées et archivées par les règles des moteurs qui gèrent la publication. Idem pour les contenus transactionnels, le courtier de message des solutions EAI se charge d’acheminer les flux entre applications et de contrôler les traitements conditionnels avant de délivrer le contenu à l’utilisateur final.

Naissance des plates-formes encore plus spécialisées

Parallèlement aux éditeurs qui assemblent leurs briques, on assiste à la naissance d’une nouvelle offre plus compacte et surtout plus ciblée. Reef, par exemple, a structuré sa suite logicielle en modules fonctionnels (gestion de communautés, de catalogues en ligne, d’outils de gestion de différents canaux, etc.) qui s’appuient sur un moteur fédérateur.Rosebud commercialise une plate-forme destinée à la gestion de contenus payants. L’éditeur recourt à une base de données XML et à un moteur de workflow pour agréger et structurer l’information avant de la publier. Un module gère la consommation de contenu.Tridion, Mediasurface, Nextpage et Instranet disposent également d’une plate-forme dédiée à la gestion du contenu qui prend en charge la création, l’assemblage et les processus de publication.Enfin, avec sa suite logicielle Acrobat, Adobe propose une solution intégrée de publication d’informations pour le web et l’imprimerie au format PDF.Souvent limitées au contenu éditorial, ne couvrant pas toujours toutes les fonctions promises par les éditeurs de briques à assembler, ces offres présentent l’avantage d’avoir été conçues pour une problématique spécifique.Elles ne remettent pas en cause l’existant, se déploient en quelques mois et coûtent beaucoup moins cher que leurs concurrentes.

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Marie Varandat