Passer au contenu

Gartner prêche le retour au b.a.-ba pour affronter 2002

Pas de reprise cette année selon le cabinet, qui rappelle aux DSI quelques principes élémentaires…

Déprime sur le premier des deux symposiums annuels du Gartner. Habitués aux prévisions à cinq ans du cabinet d’analystes, les DSI présents ont dû entendre une toute autre chanson, interprétée par le président-directeur général, Michael Fleischer. “Pour beaucoup, les deux ans et demi qui viennent de s’écouler ont été très pénibles. Cette année aussi sera très difficile. La reprise est plutôt à attendre pour 2003 et 2004. Non qu’il y aura beaucoup d’innovations, mais grâce à une grande vague de remplacement des équipements obsolètes et à une consolidation massive de l’industrie.”Ce premier coup encaissé, il fallait en attendre d’autres. La réputation de l’informatique, par exemple, aura laissé quelques plumes dans la chute de la nouvelle économie. En général, et plus particulièrement auprès des PDG. Plus encore qu’auparavant, les DSI vont devoir avancer des résultats. surtout en termes d’impact positif de l’informatique sur le business de leur entreprise.

L’informatique est attendue au tournant

Et Gartner de répéter une leçon oubliée dans l’euphorie de l’ex-nouvelle économie : “N’investissez pas dans la technologie pour la technologie. Analysez d’abord les objectifs prioritaires de vos entreprises qui peuvent être atteints grâce à elle. Puis investissez dans le meilleur afin de les réaliser.” Une étude du cabinet estime même que, fin 2003, 70 % des projets européens ?” bien que des succès techniques ?” n’atteindront pas le retour sur investissement espéré pour la première année. Par exemple, les projets de gestion de la relation client, généralement motivés par l’achat de logiciels à tout faire plus que par une véritable démarche d’entreprise orientée vers le client. Très peu d’entre eux sont des réussites. Que dire alors des contrats d’externalisation engagés pour de vastes, mais illusoires réductions de coût ?Nouveau rappel de base : ne doivent être confiés à l’extérieur que des projets de peu d’importance pour que les équipes internes se concentrent sur les projets stratégiques. Même les retours sur investissements par projet ne suffisent plus. Il faudra démontrer une rentabilité de toute l’informatique. Celle-ci est devenue un actif important de l’entreprise. En contrepartie, elle doit rendre des comptes. Particulièrement en termes de coûts, en ces temps difficiles.Sur ce terrain encore, retour au b.a.-ba de la part de Gartner : plutôt que de tailler à grands coups de serpe dans les projets, il s’agit bel et bien de profiter de cette année de transition pour trier le bon grain de l’ivraie.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Emmanuelle Delsol