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” Fusion des SI : évoluer ou reconstruire ? “

Afin de relever le défi de la concurrence, les grands groupes adaptent sans cesse leur organisation et leur stratégie. Le système d’information joue, dès lors, un…

Afin de relever le défi de la concurrence, les grands groupes adaptent sans cesse leur organisation et leur stratégie. Le système d’information joue, dès lors, un rôle fondamental dans ces évolutions. Fusions, acquisitions, reengineering… La gestion du changement ne doit pas se voir handicapée par un SI rigide. Au contraire, le système d’information doit intégrer, dès sa conception, les caractéristiques qui lui conféreront la souplesse nécessaire pour supporter ces évolutions rapides. Faire évoluer son SI ou bien le reconstruire intégralement… Les stratégies varient avec les enjeux et permettent de dégager quelques règles de conduite.Ainsi, dans un secteur en évolution permanente comme la distribution, les fusions/acquisitions concernent plusieurs dizaines de sociétés chaque année, tant sur le plan opérationnel que sur les plans fiscal, comptable et de gestion. La stratégie impose de travailler sur des systèmes évolutifs à base de PGI, sur des flux très lourds, lorsque plusieurs millions de documents fournisseurs et clients sont traités chaque mois. Dans le cadre de mégafusions, certains ont choisi de faire évoluer un de leurs “nombreux” PGI déjà en place pour y loger leurs nouvelles filiales. Une société absorbée peut ainsi adopter les standards et process en trois mois. Il est important, dans ce cas, d’avoir préalablement déterminé “un noyau commun”, constitué de l’ensemble des règles et principes devant s’appliquer aux différentes sociétés qui vont intégrer le groupe. La réflexion et l’anticipation permettent, une fois que le système fonctionne et qu’il est bien rodé, d’absorber très facilement de nouvelles entreprises de toute nationalité. Et de réaliser des économies de coût, de temps et d’énergie. Il reste malgré tout à accompagner le changement.Certaines entreprises publiques sont, pour leur part, confrontées aujourd’hui à un changement de statut. Elle se constituent comme un groupe classique d’entreprises, avec des filiales, et vont devoir évoluer dans une situation de marché concurrentiel. Le problème est encore plus complexe : dans ce cas, il faut bâtir un SI permettant de passer d’une comptabilité de type administration publique à un système de type entreprise privée. Le choix d’un PGI standard du marché permet la mise en place d’une nouvelle comptabilité dans un délai très court. Ces “nouvelles entreprises” sont amenées à faire un bond en avant, à sauter une étape technologique et, parallèlement à leur changement de statut et de situation sur le marché, à intégrer la technologie internet. Dans ce cas, le bon sens et le pragmatisme sont de mise : un système simple et fiable pour commencer, qui se perfectionne par la suite et permet d’avancer par étapes. Ainsi, il est important, dans ce type de projet, d’avoir des utilisateurs qui s’impliquent. Pour anticiper les évolutions et y répondre, et pour être toujours en phase, il faut sans arrêt travailler en amont. Cela passe par le choix de progiciels assez évolutifs et souples, bien structurés et bien conçus. L’accompagnement du changement doit ainsi concerner tout le monde.Deux stratégies différentes, mais qui se rejoignent sur les principaux facteurs clefs de succès : une impulsion forte de la direction générale, le souci du “client interne” et l’implication des utilisateurs.

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Michel Cantet