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Femtocellule 3G : en quoi Free se démarque de ses rivaux

Réservée à la box Révolution et accessible à tous ses abonnés mobiles, la mini-antenne 3G de Free révèle une approche distincte de ses rivales.

Free met à disposition de ses abonnés ADSL dotés de sa box Révolution, une mini-antenne 3G domestique. Fort de cette femtocellule, au rayonnement limité (d’où son nom), Free a été, en fait, déjà précédé par SFR (dès 2009), puis Orange et Bouygues Telecom en 2012.

Avec ce dispositif, tous les opérateurs mobiles ont pour objectif premier d’améliorer la réception des signaux radio au domicile de l’abonné qui est leur client en mobilité.

Sont concernés les abonnés situés à l’écart des antennes-relais ou chez qui les signaux de l’opérateur mobile ne traversent pas les murs. L’abonné reste facturé sur son forfait mobile pour toutes ses communications transitant par sa mini-antenne 3G.

Toutefois, Free se distingue de ses trois grands rivaux par une approche commerciale et technique différente. Son boîtier est réservé exclusivement à ses abonnés fixes ADSL Freebox Révolution. Chez ses rivaux (SFR, Orange, Bouygues Telcom), la femtocellule est accessible aux abonnés ADSL équipés d’une box concurrente.

La gratuité n’est pas systématique

Commercialement, chez Free, la gratuité (hors frais d’envoi du boitier) de la femtocellule est systématique. SFR rembourse 49 euros (soit une gratuité) à ses abonnés mobiles avec forfaits à engagement dès que le premier appel mobile a été passé depuis la femtocollule. En revanche, il facture 99 euros aux clients mobiles des séries RED.

De son côté, Bouygues Telecom réserve sa femtocellule, gratuitement, à ses abonnés mobiles à condition qu’ils éprouvent des difficultés à capter son réseau mobile. Orange facture 79 euros à ses abonnés mobiles (Origami et Open) qui lui réclament une femtocellule.  

Free se démarque aussi dans le rôle que joue sa femtocellule dans sa stratégie de couverture de son réseau mobile 3G. Tous les abonnés Freemobile (uniquement eux !) ont accès automatiquement à la couverture radio 3G d’une femtocellule Free dès qu’ils se trouveront à proximité. Sans limite ni verrouillage a priori.

Reste à savoir si Free appliquera (ou non) une limitation du débit aux abonnés mobiles 3G externes accédant à une borne 3G domestique, comme il le fait pour les accès wi-fi en mode hot spot sur la Freebox.

Free Mobile veut alléger ses coûts grâce à ses femtocellules

En agissant de la sorte, l’opérateur a pour objectif d’améliorer la couverture de son réseau. Le motif est d’ordre économique. A chaque fois qu’un abonné Free Mobile utilisera sa femtocellule, il soulagera d’autant la facture que l’opérateur doit régler à Orange pour l’utilisation de son réseau.

Cet objectif sera, toutefois, réalisé à la marge, en raison de la faible portée (rayon de 10 à 15 m environ) de ces mini-antennes 3G connectées à la box.

Ses trois grands rivaux ont une toute autre logique. La femtocellule vise exclusivement à apporter à leur clients mobiles existants, une meilleure couverture radio à leur domicile et uniquement à eux. D’où le fait qu’ils exigent tous un enregistrement préalable des abonnés mobiles, sur Internet, pour qu’ils aient ensuite accès à leur femtocellule.

Chez SFR, jusqu’à neufs mobiles différents peuvent en bénéficier et jusqu’à quatre chez Bouygues et Orange.

Reste à savoir, si la mise à disposition d’une mini-antenne 3G domestique ne va pas déclencher une réaction des consommateurs qui protestent contre l’invasion des ondes radio et leur impact supposé sur la santé humaine.

Lire aussi :

Free lance des mini-antennes 3G à connecter sur la box Révolution (publié le 20 juin 2013)

SFR inclut le boîtier Femtocell dans ses forfaits mobiles RED 3 Go (publié le 12 novembre 2012)

Orange améliore la couverture 3G de ses abonnés mobiles (publié le 18 janvier 2013)

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Frédéric Bergé