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Facebook explique pourquoi il regardera vos photos de nus pour lutter contre le revenge porn

Facebook a détaillé le fonctionnement de son programme pilote de lutte contre le revenge porn qui avait suscité quelques interrogations.

Il y a quelques jours Facebook annonçait un programme pilote en Australie pour lutter contre le revenge porn avant qu’il n’arrive. Le géant des réseaux sociaux n’avait toutefois donner aucun détail sur la façon dont ce système fonctionnerait. Aujourd’hui, Facebook a décidé d’éclaircir le fonctionnement de son nouvel outil.

De nombreux internautes ont en effet trouvé pour le moins intriguant que Facebook demande à ses membres de lui fournir leurs photos « compromettantes » pour être protégés. Dans un post, la responsable de la sécurité sur Facebook, Antigone Davis, a commencé par rappeler que la participation à ce test est basée sur le volontariat avant de détailler le processus mis en place.

En premier lieu, les internautes australiens doivent remplir un formulaire sur le site de la Commission australienne pour la sécurité informatique. Ils sont ensuite invités à s’envoyer à eux-mêmes, par Messenger, l’image “compromettante” concernée. La Commission alerte ensuite Facebook qu’un signalement a été fait. « Elle n’a en aucun cas accès à la photo », rappelle Antigone Davis.

Une empreinte numérique illisible

C’est « un membre de l’équipe des opérations communautaires spécialement formé » qui se penchera alors sur le cliché, poursuit-elle, et procédera à un « hash » pour créer une empreinte numérique illisible par un être humain. Dès que cette opération sera effectuée, le réseau social enverra une notification à la personne lui demandant de supprimer la photo de son fil de discussion Messenger. Dès que ce sera fait, Facebook supprimera également l’image originale de ses serveurs.

C’est uniquement l’empreinte illisible (et non pas la photo d’origine) qui sera stockée par Facebook dans une base de données. Si jamais une personne essaye d’uploader cette photo sur le réseau social, elle sera alors immédiatement identifiée et l’internaute ne sera pas autorisé à partager le cliché.

Une question demeure, que se passera-t-il si la personne mal intentionnée à modifier la photo, en changeant sa taille, son cadrage ou en ajoutant du texte, par exemple ? Selon le responsable de la sécurité de Facebook, Alex Stamos, les algorithmes qui sont utilisés pour créer une empreinte numérique d’une photo (ou d’une vidéo) peuvent continuer à fonctionner après des transformations simples d’un cliché. Autrement dit, Facebook serait encore capable d’identifier que la photo soumise ne doit pas l’être.

Le bon fonctionnement de ce processus tient en fait dans une question : qu’est-ce qu’une transformation simple ? Il est possible que seul le temps puisse le dire avec précision.

https://twitter.com/alexstamos/status/928050441799196672

Ne reste donc plus qu’à espérer que la personne en charge du « hash » de la photo soit toujours bien intentionnée et que l’appareil ayant servi à l’envoi du cliché sur Messenger ne tombe pas entre les mains de quelqu’un sachant récupérer des fichiers effacés…

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Par : Opera

Cécile BOLESSE