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Facebook accusé d’avoir (beaucoup) menti à propos de ses audiences vidéo

Si Facebook avait rapidement reconnu avoir surestimé ses audiences vidéo en 2016 – de l’ordre de +60% à +80% – de nouveaux documents laissent à penser que les chiffres auraient été gonflés entre +150% et… +900%. De quoi faire grincer des dents chez les annonceurs.

C’est une longue procédure qui connaît un énorme rebondissement : en 2016, un petit groupe d’annonceurs poursuivait Facebook face à un tribunal de Californie pour avoir menti sur ses audiences vidéo publiées en 2015. Le réseau social exagérait, selon eux, le temps passé par les utilisateurs devant les clips. Un fait que Facebook avait reconnu dans une communication de septembre 2016.

L’histoire aurait pu en rester là, mais les plaignants, qui ont eu accès à plus de 80.000 pages de documents dans le cadre de la procédure, estiment que Facebook a délibérément menti en minorant l’importance de la fraude.

À lire : Facebook : les données de 29 millions de comptes ont été dérobées… et les vôtres ?

Selon le Wall Street Journal, qui rapporte l’affaire, Facebook a « rapidement » reconnu un taux d’erreur allant de +60% à +80% quant à l’estimation du temps passé devant les vidéos par les utilisateurs. Mais selon les plaignants, Facebook aurait plutôt surestimé ce temps moyen de 150% à 900% !

Le monde de la publicité surveille de près cette action légale, car elle met en lumière la difficulté à vérifier les chiffres communiqués par les géants du net. Et il concerne un acteur qui représente plus de 25% de dépenses américaines en publicités vidéo, un marché qui devrait progresser de +30% cette année pour représenter pas moins de 27,8 milliards de dollars.

Dans un communiqué publié par Facebook, l’entreprise affirme que « Les suggestions selon lesquelles nous aurions tenté de cacher le problème à nos partenaires sont fausses. Nous avons parlé à nos clients de l’erreur quand nous l’avons découverte – et mis à jour notre aide en ligne pour expliquer ce problème ». Le hic pour Facebook, c’est que les documents internes que les plaignants se sont procurés prouveraient le contraire. Et qu’il semble que Facebook ait régulièrement envie de travestir la réalité : on l’a encore vu récemment avec le lancement de Portal. La firme avait dans un premier temps indiqué que son enceinte connectée ne collecterait pas de données personnelles. Mais a rétropédalé quelques jours tard

La procédure légale qui démontrera ou pas la bonne foi de Facebook prendra encore un certain temps. Mais entre les failles de sécurité, la collecte de données et le manque de transparence, Facebook traverse une belle crise de confiance.

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