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Europol et les polices de plusieurs pays font tomber « le VPN préféré des cybercriminels »

Le site Safe-Inet a été mis hors ligne car il était utilisé par des pirates pour nuire à certaines entreprises. Les enquêteurs en ont identifié 250. 

Fini « le VPN préféré des cybercriminels ». Les polices européenne et américaine ont démantelé un réseau privé virtuel (VPN), Safe-Inet, utilisé par des criminels pour commettre des attaques par rançongiciels et autres cybercrimes graves, a annoncé mardi 22 décembre l’agence européenne de police Europol. 

Un réseau international démantelé

« Le service Safe-Inet a été fermé et ses infrastructures saisies en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en France et aux États-Unis. Les serveurs ont été retirés, et une page d’accueil préparée par Europol a été mise en ligne après les saisies de domaines », peut-on lire dans le communiqué. 

« Ce nom de domaine a été saisi », peut-on ainsi lire sur le site de Safe-Inet, où figurent notamment les logos du FBI, d’Europol et des polices allemandes, néerlandaise, française et suisse (voir le tweet ci-dessus). Actif depuis plus d’une décennie, « Safe-Inet était utilisé par certains des plus grands cybercriminels au monde, responsables d’attaques par rançongiciels, de piratage de données de cartes bancaires et d’autres formes de cybercrimes graves », écrit Europol dans son communiqué.

Jusqu’à cinq couches de connexions anonymes

« Ce service de VPN a été vendu à un prix élevé au milieu criminel, en tant que l’un des meilleurs outils disponibles permettant d’éviter l’interception des forces de l’ordre et offrant jusqu’à cinq couches de connexions VPN anonymes », expliquent les enquêteurs en charge du dossier toujours dans le même communiqué.

250 entreprises identifiées comme victimes de ce réseau

Environ 250 entreprises ont été identifiées comme victimes d’espionnage perpétré par des criminels utilisant Safe-Inet. Ces sociétés « ont par la suite été averties d’une attaque imminente par rançongiciels à l’encontre de leurs systèmes, ce qui leur a permis de prendre des mesures pour s’en protéger ».

Les parties impliquées ont salué le succès de l’opération, résultat d’une coopération internationale entre Europol, la France, l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et les États-Unis. Le chef de la police de Reutlingen Udo Vogel a ainsi résumé l’opération : « Les résultats indiquent que les forces de l’ordre sont aussi bien connectées que les criminels ». 

Source : Europol 

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Marion Simon-Rainaud