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Entre les DRH et l’informatique, c’est ‘ je t’aime moi non plus ‘

Les systèmes dinformation des ressources humaines (SIRH) sont devenus des outils incontournables. Mais les DRH estiment qu’ils ne tiennent pas toujours leurs promesses.

La coexistence est difficile entre les Directeurs des ressources humaines (DRH) et leur système d’information. Tout en reconnaissant que les nouvelles technologies sont incontournables, les DRH regrettent que
l’informatisation de la fonction ressources humaines exige de lourds efforts pour des gains en productivité et un retour sur investissement qui se font désirer. Elle contribue, par ailleurs, à rigidifier les processus RH. En dépit de ce
sévère constat, ils considèrent à 55 % l’informatique comme le principal levier pour gagner en efficacité. Devant la création de centres de services partagés ou l’externalisation.Un paradoxe mis en exergue dans le dernier baromètre annuel de CSC, ‘ Liaisons sociales ‘ et ‘ Entreprise & Personnel ‘, portant sur 130 grandes entreprises. Pour Alain
Riberry, associé chez CSC, il faut voir dans cette dualité un signe de maturité : ‘ Le temps des rêves véhiculés par les éditeurs et les consultants est révolu. Les DRH mesurent pleinement la difficulté que représente un
projet informatique et l’investissement qu’il exige. ‘

En tête des projets, le portail RH

Un investissement qu’ils sont prêts à consentir, puisque, selon l’étude, les chantiers d’informatisation dans leur ensemble ont notablement augmenté depuis l’an dernier. En tête des projets en cours ou à
venir, on trouve l’inévitable portail RH. ‘ Numéro un des statistiques de fréquentation sur intranet, le portail RH offre un bon rapport usage/coût ‘, note Alain Riberry. Parmi les modules
qu’ils souhaitent améliorer ou développer sur ce portail, les DRH plébiscitent ?” effet DIF oblige ?” le catalogue de formation, devant la bourse d’emplois et la gestion des évaluations pour les entretiens de fin
d’année.

Des besoins opérationnels couverts

En ce qui concerne les priorités d’amélioration du SIRH dans les prochaines années, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) se démarque nettement avec 48 % de réponses. Autre signe de maturité, selon
Alain Riberry : ‘ Les besoins opérationnels sont couverts, et les DRH complètent leur panoplie par un outil d’aide à la décision. ‘Enfin, il faut voir dans cette informatisation accrue une étape intermédiaire dans un mouvement plus vaste d’industrialisation. Premièrement, je normalise mes processus RH, et je les informatise. Deuxièmement, je mutualise mes
ressources internes au sein de centres de services partagés. Troisièmement, j’externalise tout ou partie de mes processus (BPO). Une obligation pour des DRH aux­quels on demande toujours plus à budget sensiblement constant.

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xavier Biseul