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Enquêtes 01 et Newbiz: ” Combien gagne-t-on dans la Net-économie? “

Deux enquêtes, publiées simultanément par 01 Informatique et Newbiz, s’attachent à l’évolution des modes de rémunération dans l’informatique et la nouvelle économie. Avec quelques surprises à la clé.

Pour cette première grande enquête sur les salaires, le magazine Newbiz lève le voile sur les us et coutumes de la Net-économie. Des pratiques qui mettent à mal quelques-uns de ses plus beaux mythes fondateurs.Témoignages à l’appui, Newbiz examine avec 9A+, un cabinet de recrutement spécialisé dans le Web, quarante-cinq des postes les plus répandus dans les entreprises de ce secteur (directeur marketing, intégrateur html, webmaster, ou encore ergonome, etc.), avec, au final, un classement en quatre catégories suivant le niveau de rémunération.

Le salaire n’est pas une priorité pour les jeunes pousses

Première constatation : à poste équivalent, le salaire fixe à l’embauche est moins élevé dans les start-up que dans l’économie traditionnelle. Ainsi, en dépit de levées de fonds parfois impressionantes, la masse salariale n’est pas pour les jeunes pousses la priorité. Avec des salaires fixés a minima, et dont la part variable (rémunération en stock-options) est souvent importante, la flexibilité est de rigueur et on préfère ne pas trop s’attarder sur le profil du candidat, et miser plutôt sur le“potentiel de développement de l’individu “.En revanche, comme le souligne de son côté l’enquête de 01 Informatique, qui couvre l’ensemble des entreprises utilisatrices de l’outil informatique, les salariés qui travaillent dans les activités Internet d’entreprises traditionnelles sont l’objet de toutes les sollicitudes : rémunération individualisée et part variable, remise à niveau régulière des salaires, etc. Une situation qui contraste fortement avec les transfuges partant vers la Net-économie, et qui doivent parfois, pour franchir le pas, consentir des réductions de salaires allant de 15 % à 30 %.

Du simple au triple pour une même fonction

Mais pour autant, tout n’est pas aussi sombre dans le petit monde des start-up. Ainsi, au stade de la négociation de poste, tout semble permis, tant du côté du candidat, dont les exigences sont parfois astronomiques, que dans les rangs des employeurs qui jouent à l’envi sur tous les clichés de la Net-économie (esprit pionnier, stock-options…).Tout le monde ne semble, cependant, pas logé à la même enseigne. Et, sur une même activité professionnelle, la fourchette de rémunération peut évoluer du simple au triple. C’est le cas, par exemple, du métier de webmaster dont le salaire net peut varier, d’après le Bureau France de l’IWA (Internet Webmaster Association), de 7 000 francs à plus de 30 000 francs par mois.Enfin, il apparaît aujourd’hui illusoire de s’investir dans la Net-économie dans le seul et unique but de devenir un jour millionnaire. Si les postes commerciaux, financiers, voire, dans certains cas, informatiques, sont les mieux lotis, la nouvelle économie a aussi son lot de professions mal aimées. Ainsi des animateurs Web, des testeurs ou des hot liners. Et ce n’est pas l’attribution ?” souvent parcimonieuse ?” de stock-options qui bouleversa la donne. Toutes les options ne se valent pas et, dans ce domaine, n’est pas Yahoo! qui veut.

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Philippe Crouzillacq