Passer au contenu

Enquête sur le cloud français : l’Autorité de la Concurrence a saisi des documents chez Nvidia

Nvidia est dans le collimateur de l’Autorité de la Concurrence. Le régulateur a procédé à une saisie dans les bureaux français du fabricant de GPU, dans le cadre d’une enquête plus large sur les pratiques dans le secteur du cloud.

L’opération de l’Autorité de la Concurrence a eu lieu ce mardi, comme l’a confirmé le régulateur qui a obtenu l’autorisation d’un juge des libertés et de la détention. L’Autorité n’a pas révélé le nom de l’entreprise ayant fait l’objet de la saisie, mais d’après Challenges, il s’agit de Nvidia qui a des bureaux en Ile-de-France et dans les Alpes-Maritimes, à Sophia-Antipolis.

Entraves à la concurrence

La responsabilité de Nvidia dans une infraction à la concurrence n’est évidemment pas engagée suite à cette saisie. Le régulateur réalise régulièrement de telles opérations pour étayer ses enquêtes. En l’occurrence ici, il cherche des informations concernant les pratiques sur le marché français du cloud.

En juin dernier, l’Autorité de la Concurrence avait dit ses craintes d’un renforcement de la concentration dans un secteur que se partagent trois acteurs (Amazon, Microsoft et Google). Le gâteau est gros : les entreprises françaises investissent lourdement dans ces technologies et le marché pourrait peser 27 milliards d’euros en 2025.

Plusieurs « défaillances » ont été identifiées qui entravent la bonne marche de la concurrence : difficulté pour les entreprises de changer de fournisseur et d’évaluer les coûts des différents services, barrières à l’entrée pour les plus petits fournisseurs de services dans le nuage…

La saisie chez Nvidia, qui n’était pas cité dans le rapport de juin, entraîne l’enquête vers une autre rive, celle des constructeurs de serveurs. Nvidia est un champion des GPU bien sûr, c’est aussi un poids lourd sur le marché des serveurs et un intermédiaire incontournable dans le cloud.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Challenges


Mickaël Bazoge