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Editeurs et SSII partagés sur l’intérêt d’ouvrir les API Windows

La plupart des développeurs d’applications considèreraient comme un progrès l’accès aux interfaces entre le système d’exploitation et les applications de Microsoft . Mais sans en attendre de grands bénéfices.

” Je ne pense pas que Microsoft va être scindé, mais que l’on aboutira à un accord, avec pour conséquence, l’ouverture des API “, estime Alain Lefebvre, vice-président de la SSII française SQLI. Parmi les restrictions commerciales auxquelles Microsoft pourrait avoir à se soumettre, en attendant l’éventuelle scission, figure en effet la demande du juge Jackson que les éditeurs tiers aient accès à toutes les interfaces entre Windows et les applications de Microsoft. Et ce, avec le même niveau d’information que les développeurs maison.Et à en croire Alain Lefebvre, cette sanction, à moins que Bill Gates n’obtienne que la cour d’appel reporte son exécution, comporte bien des avantages : plus grand intérêt pour Windows, meilleure communication entre le système et les applications, correction des bugs plus rapide… ” Globalement, le travail des développeurs sera plus facile, donc plus confortable.”

De plus, ajoute-t-il, s’il n’existe plus d’API cachées, tous les éditeurs auront les mêmes chances, et Microsoft ne sera plus favorisé par rapport à ses concurrents. “Si tous les programmeurs de bas niveau, c’est-à-dire ceux qui interviennent au niveau du système d’exploitation, se rangent à l’avis de SQLI, l’accès aux API serait donc un net progrès. A contrario, ceux qui développent des applications apparaissent plus partagés sur la portée de la sanction.” Nous n’utilisons pas les API de Windows, car nous faisons appel à des outils de type Visual C++ qui sont largement documentés pour créer nos suites logicielles “, explique ainsi le vice-président du groupe produit, de l’éditeur français Business Objects. Eric Breguant estime en fait que ses ingénieurs disposent d’un niveau d’information suffisant, et donc que l’ouverture des API n’aurait aucune influence sur leur travail

Paix à l’amiable entre Borland et Microsoft

Même son de cloche chez Aston, SSII spécialisée dans les solutions de gestion sous Windows DNA (Distributed Internet Application) et Java.
Nous allons simplement observer de plus près le comportement de nos clients. Nous utilisons beaucoup les objets COM+, car la plupart de nos clients utilisent la plate-forme DNA. Pour l’instant, il n’y a pas de revirement. Mais, s’ils décidaient de changer de plate-forme, suite au procès, nous serions bien obligés de suivre le mouvement “, explique Dominique Jocal, l’un des consultants de la société.Du côté de Borland, principal éditeur d’outils de développement pour Windows, un accord a été conclu six mois auparavant avec la société de Bill Gates. ” Microsoft nous a versé 100 millions de dollars pour résoudre un litige portant sur des brevets et des licences Borland utilisées illégalement dans Windows “, explique Bruno de Combiens, responsable marketing. En échange, la société s’est engagée à créer des environnements de développement pour Windows. ” Pour Microsoft, cet accord lui évitait d’être accusé de monopole, et il nous permettait daccéder à toutes les sources Windows “, conclut-il.

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Antonin Billet