Passer au contenu

Echo : une alternative communautaire à la syndication de contenu

Le projet Echo entend définir un standard permettant la syndication automatisée de contenus sur le Web.

Initié par Sam Ruby, ingénieur chez IBM, le projet est né de la confusion qui règne depuis plusieurs années en matière de syndication. Ce terme générique regroupe l’ensemble des techniques permettant de republier du contenu Web.
Par exemple, en affichant automatiquement sur la page d’accueil d’un site la liste des dernières actualités émanant d’un autre site, auquel on peut accéder d’un simple clic.

Une demi-douzaine de standards concurrents

La technologie de syndication la plus utilisée aujourd’hui est RSS (Rich Site Summary, parfois surnommé Really Simple Syndication), une méthode créée par Netscape en 1999. Le principe est effectivement simple : lorsque du
contenu est publié sur un site Web, un fichier XML spécifique est créé. Ce fichier utilise des balises génériques, délimitant les champs et permettant de qualifier le contenu (titre, langue utilisée, date de publication, etc.). Il est ensuite
facile, de parcourir le fichier et ses ‘ méta-données ‘ à l’aide d’un logiciel ad hoc, pour accéder au contenu proprement dit, et de le republier sur un autre site.Problème. RSS n’est pas une norme. Après l’abandon du format par Netscape (RSS 0.91), la méthode a évolué dans deux directions. D’un côté la société Userland Software, éditeur d’un outil de
blogging, a proposé plusieurs versions (RSS 0.92, 0.93, 0.94, puis 2.0), de l’autre, le groupe de travail RSS-DEV, a défini RSS 1.0 comme une extension de la norme de description RDF.Au total, il existe donc plus d’une demi-douzaine de versions de RSS qui, bien sûr, ne sont pas compatibles entre elles. Une véritable bataille de standards, qui a abouti le mois dernier à la libération de RSS 2.0 par Userland.
RSS 2.0 est désormais placé sous la responsabilité du Berkman Center à l’école de droit de Harvard.

Un projet soutenu par les éditeurs de blogging

Echo vise donc à simplifier le problème, en proposant une méthode de description unifiée, indépendante de tout éditeur, ouverte et évolutive. Outre la syndication, la démarche vise à définir une syntaxe unique permettant,
d’harmoniser l’archivage des données, ou délaborer des protocoles d’échanges (API) universels.Une cinquantaine d’entreprises, parmi lesquelles les principaux éditeurs d’outils de blogging, ont annoncé leur soutien au projet. Mais ce dernier, qui se veut résolument communautaire et ouvert à
tous, via un site
Wiki, peine à avancer. Le nom ‘ Echo ‘ ne pouvant être conservé pour des raisons de conflit de marques, le projet a déjà porté au moins trois noms
différents, et un vote public qui devait aboutir au choix du nom définitif le 15 août a dû être repoussé, la majorité des votants étant opposée aux propositions retenues.Mais les tribulations du ‘ projet-qui-ne-s’appelera-bientôt-plus-Echo ‘ ne doivent pas masquer l’importance de l’enjeu. Des dizaines d’outils d’un genre nouveau, les
aggrégateurs, permettent déjà à l’utilisateur de s’abonner à des flux RSS et de parcourir ainsi le contenu provenant d’un grand nombre de sites Web, ou de le republier. Plus que jamais, un format universel est nécessaire.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cyril Fievet