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Dominique Malige (Lafarge) : ‘ Nos centres de compétences se répartissent à travers le monde ‘

Chez Lafarge, la direction des systèmes d’information participe à l’expansion du groupe. D’où une organisation mondiale à la fois légère et centrée sur les compétences.

Dans un groupe comme le vôtre, quelles sont vos principales préoccupations ?Ces dernières années, Lafarge a plus que doublé. Notre défi consiste donc à faire évoluer l’existant, tout en intégrant les nouveaux entrants. Parallèlement, nous poursuivons le déploiement de notre système d’information, nous
cherchons à intégrer les nouvelles technologies et à suivre les innovations des constructeurs. Nous tenons également à placer clients et fournisseurs au c?”ur de notre système.Qu’avez-vous entrepris pour harmoniser un tel ensemble ?Notre groupe possède un capital de savoir-faire très important. Dans un premier temps, il s’est donc agi de le faire partager. Aussi, dès mon arrivée en 1997, nous avons réfléchi à l’orientation à donner en matière d’architecture de
système, de partage de savoir et de savoir-faire. Tant au niveau des systèmes d’information que de nos quatre métiers. Nous avons donc créé un grand réseau, baptisé Lafarge-net (externalisé chez ATT), puis nous avons installé Notes et lancé un
projet de knowledge management. Ainsi, les personnes de nos milliers de sites répartis dans des pays aussi éloignés que le Honduras, la Zambie, le Chili ou les Philippines sont en mesure de partager des informations techniques ou autres.Comment assurez-vous la coordination du système d’information, répartie sur tant de pays ?Nous avons tenu à mettre en place une organisation très légère, reflétant au mieux la culture multinationale de l’entreprise et la diversité de ses métiers. Nous disposons donc de patrons de zone, qui coordonnent chacune des sept
zones (Asie, Afrique, Amérique centrale et du Sud, Amérique du Nord, Est et Centre Europe, Europe occidentale, Moyen-Orient). Ils participent au déploiement et à l’animation de leur région. Et dans chacune d’entre elles, on cherche à créer des
centres de services partagés (grands systèmes, applicatif, support, réflexion…), toujours dans l’optique d’être plus performant et de mobiliser davantage les personnes.Quel est le rôle de ces centres ?Des groupes de travail se sont créés par opportunité, avec les personnes les plus motivées. Qu’ils vivent dans un pays ou un autre, c’est égal. Ainsi se sont montés des centres de compétences JD Edwards à Singapour, Maximo à
Montréal, SAP à Frankfort et e-technologies à Paris. Des petites équipes, composées de quatre à dix personnes, sont chargées d’établir les meilleures pratiques autour du progiciel ou de la technologie en question. Elles mettent en place un
‘ template ‘ ou modèle, qui servira de référence.Et comment êtes-vous organisés au niveau corporate ?Une équipe de six personnes de nationalités différentes travaille chacune sur des sujets particuliers : les réseaux, le management des connaissances, les systèmes développés par le groupe, la coordination des progiciels de
gestion intégrés, les nouvelles technologies et, enfin, le contrôle de gestion. Très légère, elle fonctionne avec des groupes de travail internationaux. Une réunion annuelle des directeurs informatiques (DI) est organisée. C’est avec les DI de
branches et de zones que nous constituons le Comité directeur informatique du groupe.

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Anne-Françoise Marès