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Deux sénatrices UDI proposent une résolution pour accorder l’asile à E. Snowden

Chantal Jouanno et Catherine Morin-Desailly ont déposé une proposition de résolution pour accueillir E. Snowden en France en se fondant sur l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

De plus en plus de voix s’élèvent en France en faveur de l’accueil dans notre pays d’Edward Snowden. Ainsi, les sénatrices centristes Chantal Jouanno et Catherine Morin-Desailly ont déposé le 6 juin 2014 une proposition de résolution pour que l’asile lui soit accordé et qu’il soit proclamé citoyen d’honneur, ont-elles indiqué dans un communiqué.

« Lanceur d’alerte, Snowden a permis d’informer le grand public de ces dérives, en plaçant l’intérêt général et l’éthique au-dessus de la raison d’Etat », ajoutent-elles en s’appuyant sur l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme sur le droit d’asile et « du caractère éthique de la démarche de Snowden ». Elles estiment « qu’aucune considération administrative ne devrait entraver son droit d’asile en France ».

Dans leur communiqué, les deux sénatrices en appellent « à la responsabilité du Président de la République et du Premier Ministre pour accorder l’asile à l’ancien consultant de la NSA ».

« Les révélations d’Edward Snowden ont montré que les collectes massives d’informations par la NSA, concernant des citoyens du monde entier, dépassaient le cadre de la lutte nécessaire contre le terrorisme ou contre les autres risques géopolitiques », écrivent les deux sénatrices avant de conclure « qu’aucune considération administrative ne devrait entraver son droit d’asile en France ».

Cela dit, la proposition de loi de Mmes Jouanno et Morin-Desailly pourrait bien rester lettre morte car elle doit recevoir l’aval de la commission des Lois avant de pouvoir être inscrite à l’ordre du jour du Sénat.

Début juin, plus de 142 000 personnes ont signé une pétition réclamant le droit d’asile pour le jeune Américain. Parmi elles, des anonymes, des personnalités civiles et politiques. On relève notamment le président par intérim de l’UDI, Yves Jego, et l’ancien Premier ministre, Michel Rocard. Interrogé à ce sujet sur BFMTV, le Premier ministre, Manuel Valls, avait indiqué au début du mois « ne pas y être favorable, mais si la question se pose, elle sera examinée ».

A lire aussi :
Un an après, Edward Snowden agite-t-il toujours la Toile ?, paru le 6/6/2014

Source : blog Catherine-Morin Desailly

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Cécile Bolesse