Passer au contenu

Des données protégées pendant trente ans au minimum

Performances, fonctions de maintenance disponibles, résistance du média… Le laboratoire a étudié les différentes technologies proposées en détail.

1. Résistance du média

Notre laboratoire ne disposant pas d’une méthodologie reproductible en matière de tests de résistance des médias, notre appréciation est ici fondée sur les informations fournies par les différents participants. Dans la limite de
leurs connaissances ! Les questionnaires détaillés que nous avons transmis aux divers acteurs étant revenus pleins de trous, excepté pour Plasmon qui, comme nous l’avons déjà fait remarquer, commercialise avec l’UDO une technologie clairement
orientée vers l’archivage à long terme.A relever aussi qu’il est le seul constructeur à s’engager sur une durée de rétention de cinquante ans des données stockées sur supports UDO. Les autres s’engagent sur trente ans. En revanche, le lecteur UDO lui-même est celui
qui présente le MTBF le plus faible, 100 000 heures, contre 250 000 à 500 000 heures pour les lecteurs de bandes. En ce qui concerne les conditions environnementales de stockage, notons que les cartouches SAIT de Sony
encaisseraient des températures allant de ?”40?’C à +70?’C, alors que le DLT-V4 de Quantum doit demeurer entre 16 et 32?’C.

2. Performances

Les trois lecteurs de bandes ont subi les mêmes tests de sauvegarde et de restauration de petits fichiers, puis de gros fichiers sur supports multiples (lire méthodologie). Pour le lecteur UDO, l’épreuve multisupport n’a pu être
conduite, le laboratoire ne disposant pas d’un logiciel d’archivage idoine. Dans l’ensemble, les performances constatées avec de gros fichiers se rapprochent des performances nominales, et les dépassent parfois. L’Ultrium 960 offre les meilleurs
débits, même si les écarts entre débits nominal et réel sont ici les plus importants.Pour la restauration de fichiers incluant le temps de chargement de bandes, le lecteur HP se montre aussi le plus rapide. Le lecteur UDO, lui, n’approche pas de ses débits nominaux. Deplus, le type de formatage du média a une
influence nette, mais variable sur les performances.

3. Gestion de médias multiples

L’écriture de très gros jeux de données en une même session sur une série de supports suppose une bonne gestion du lecteur parle logiciel. Lors des restaurations, le logiciel devra savoir sur quel support de la série retrouver
un élément donné. Le DLT-V4, un matériel récent, a bien été exploité par BrightStor ARCserve Backup de CA lors de la sauvegarde, mais pas lors de la restauration d’un fichier placé en fin de seconde bande qui s’est révélée impossible, probablement
du fait de l’absence de scellement de la première bande. Les deux bandes portaient le même numéro de séquence. L’opération s’est bien déroulée avec les lecteurs HPetSony.Le temps de chargement d’une bande vierge en début de procédure est variable : une vingtaine de secondes pour Sony et HP, mais 92 pour le lecteur Quantum. Là encore, le lecteur UDO, incompatible avec notre logiciel de
sauvegarde-restauration, n’a pas subi ce test.

4. Outils de test et de maintenance

Pour ce point, le laboratoire s’est penché sur les logiciels fournis avec les lecteurs, sur les fonctions de maintenance disponibles, sur les logiciels de sauvegarde certifiés. Tous les outils logiciels peuvent mettre à jour le
micro code du lecteur qui leur correspond. L’utilitaire de HP, plus complet que ses concurrents (il comporte 13 tests là où les autres n’en effectuent que 3), va jusqu’à évaluer les performances en lecture des disques à partir desquels
l’utilisateur va archiver, un moyen d’éviter que celui-ci ne rejette la faute de faibles débits sur le lecteur. HP présente aussi la plus vaste liste de compatibilité avec les outils de sauvegarde du marché.Pour le Plasmon, les options de maintenance sont très réduites, mais comportent une fonction de réparation pour les disques formatés en UDF (l’AFS embarque un mécanisme de vérification dynamique).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Renaud Bonnet