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David Intersimone (Borland/Inprise) : ” JBuilder 4 contribuera à doper les ventes de notre serveur d’applications “

Avec la dernière version de son outil de développement Java, Borland entend faciliter la création d’applications à base de composants EJB 1.1.

Delphi est-il toujours le chef de file de votre famille d’outils de développement ? Les ventes de Delphi, en effet, génèrent encore une large partie de notre chiffre d’affaires. Reste que la très forte croissance de notre outil de développement Java JBuilder ne s’essouffle pas. En France, de la version 3 à 4, ses ventes ont progressé de 75 %. Nous sommes optimistes pour l’avenir, notamment au vu des chiffres liés à l’augmentation du nombre de développeurs Java. D’après IDC, ils seront 1,8 million en 2000, soit 47 % de plus que l’année dernière, et 4,5 millions en 2003.Les outils Java sont nombreux : comment comptez-vous différencier la dernière version 4 de JBuilder de ses rivaux ? Oracle JDeveloper repose sur JBuilder 3 : leur technologie commence à dater. VisualAge for Java, d’IBM, s’apparente davantage à un atelier de génie logiciel. Ses techniques d’assemblage visuel de composants Java masquent la plupart des dépendances relatives aux méthodes objet. Ce qui peut rebuter certains développeurs préférant avoir une visibilité sur l’ensemble du code source qu’ils manipulent. Quant à VisualCafé, désormais aux mains de WebGain, il tend à s’intégrer dans les solutions packagées de commerce électronique de BEA. JBuilder 4 se veut un outil de développement généraliste, destiné à tout type de programmeurs.JBuilder 4 doit prendre en compte la spécification Enterprise JavaBeans (EJB) 2. 0. Mais n’est-ce pas un peu prématuré ? La spécification EJB 2. 0 est approuvée. Mais il est vrai que, aujourd’hui, aucun serveur d’applications ne répond encore à ce nouveau standard. Notre serveur Inprise Application Server (IAS – NDLR) s’y conformera. En revanche, avec l’environnement JBuilder 4, disponible sur Windows, Linux et Solaris, il est possible de générer des composants EJB 1. 1, notre nouveau produit incluant une version Developer de notre serveur de déploiement IAS.Est-ce une façon de promouvoir l’usage de votre serveur d’applications ? C’est clairement notre stratégie. En incorporant IAS dans notre outil Java, on le met d’emblée dans les mains d’une kyrielle de développeurs. D’après une étude d’Evans Data Corporation, JBuilder détient 44 % du marché des outils de développement Java sur Linux, contre 17 % pour VisualAge for Java, et 25 % pour le JDK de Sun. Il n’empêche que JBuilder 4 sera aussi en mesure de produire des EJB 1. 1 pour le serveur Web-Logic de BEA. Prochainement, nous étendrons cette génération au serveur WebSphere d’IBM et à celui d’iPlanet.Allez-vous jusqu’à qualifier JBuilder 4 d’outil de développement rapide de composants EJB ? Oui. Nous avons incorporé de nombreux assistants permettant, par exemple, la création automatique d’EJB – en l’occurrence, des Entity Beans – à partir des informations d’une base de données relationnelle. Ces EJB de données peuvent être également gérés dans notre base de données Java JDataStore, que l’on peut comparer à un cache d’objets Java. Nous fournissons aussi un assistant destiné à la création de tests d’EJB. Nos fonctions de tests permettent de déboguer localement ou à distance un composant EJB avant son déploiement effectif. Ce débogage est aussi valable pour les pages JSP et les servlets : nous avons intégré à notre outil le moteur Tomcat 3. 1, du groupe Apache.Visez-vous le développement d’applications mobiles ? Nous souhaitons couvrir l’étendue du spectre de Java. Nous disposons ainsi de JBuilder Handheld Express, voué au développement d’applications sur la plate-forme Palm OS, munie de la version Micro Edition de Java 2. Cet outil fournit un émulateur de Palm OS pour simuler l’exécution du code avant son déploiement. Nous signons là notre entrée officielle dans l’informatique nomade.Comment prenez-vous en compte le WAP ? L’assistant de production de serv-lets et de pages JSP permet de spécifier le format des pages générées, HTML, XML, ou WML pour les téléphones WAP.Avez-vous l’intention d’exploiter la plate-forme . NET de Microsoft ? Oui. Même si Microsoft est l’un de nos concurrents sur le marché des outils de développement, nous ne pouvons pas nous couper des évolutions du système d’exploitation sur lequel nous avons bâti jadis notre renommée. Il est donc prévu que Delphi et C++ Builder soient ouverts à . NET. Mais nous ne sommes plus une compagnie Windows. Linux est un pan capital de notre stratégie. Nous nous attacherons à aider les centaines de milliers de programmeurs Delphi et les quelques millions de développeurs Visual Basic à négocier le virage Linux.

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Propos recueillis par Stéphane Parpinelli