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Data centers : une journée à haut risque à cause des records de température

Avec des températures extérieures qui dépassent les 40 degrés, certains centres de données atteignent les limites de leur bon fonctionnement et se retrouvent sous haute surveillance pour éviter toute coupure de service.

Pour le moment tout va bien… mais certains sites web pourraient connaître des perturbations à cause de la canicule. Car beaucoup de nos communications mais aussi des contenus et applications que nous utilisons ne parviennent jusqu’à nous qu’après avoir emprunté une chaîne d’acteurs interconnectés stockant les informations sur des serveurs dans des data center. Des équipements qui sont soumis depuis hier à un épisode hors norme de fortes chaleurs, atteignant jusqu’à 55 degrés en intérieur. Opérateurs, fournisseurs de services dans le cloud, hébergeurs transitaires ou encore points d’échange internet surveillent donc l’état de leurs data centers comme du lait sur le feu.

Les installations ne sont pas conçues pour résister à des températures jamais atteintes

Et pour cause : les serveurs dégagent énormément de chaleur. Les data centers disposent donc tous de systèmes de climatisation pour éviter la surchauffe. Mais les centres de données sont conçus en fonction des températures extrêmes des vingt dernières années enregistrées là où ils sont situés. Ils ne sont donc pas préparés à résister à des températures encore jamais atteintes.

Par ailleurs, comme le précise Raphaël Nicoud, à la tête de l’hébergeur Aqua Ray, « l’efficacité des installations dépend beaucoup des conditions extérieures. S’il fait trop chaud, leur puissance de froid, c’est dire leur capacité à produire du froid peut diminuer, voir totalement cesser ».

 « Nous serons en limite de fonctionnement de nos équipements », confirme un représentant de Scaleway, la filiale d’hébergement du groupe Iliad.

La situation est donc très délicate, surtout pour les data centers qui sont au maximum de leurs capacités. C’est la débrouille. Il faut réduire la puissance électrique des installations, faire tourner tous les blocs de climatisation en même temps. Certains envisagent en dernier recours d’arroser les toits avec des jets d’eau ou d’éteindre des serveurs, notamment ceux qui ne sont pas utilisés :

C’est en tous cas l’occasion de jeter un œil sur des coulisses rarement exposées au public, comme ces dry coolers, ces tours de refroidissement filmées par Scaleway.

Les pics de chaleur sont attendus en fin d’après-midi.

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Amélie CHARNAY