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Cyberchantage : après un suicide, la justice ouvre une information judiciaire

A la suite du suicide d’un jeune Brestois l’automne dernier, la police avait mené une enquête préliminaire qui a conduit à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet.

Le cyberchantage est un business qui fait la fortune des malfrats. Il conduit aussi au désespoir les nombreuses victimes et leurs familles. En octobre 2012, un jeune Brestois de 18 ans se suicidait après avoir été victime de cyberchantage. Le parquet de la ville bretonne vient d’ouvrir une information judiciaire pour « tentative d’extorsion », a révélé le 4 avril 2013 le quotidien Ouest France.

Le jeune homme, élève de terminale, avait été victime d’une personne mal intentionnée, qui lui réclamait 200 euros pour ne pas diffuser une vidéo le montrant dénudé. Ne supportant pas le risque d’être humilié devant tous ses amis, il s’était pendu.

La famille avait alors porté plainte contre X et une enquête préliminaire menée par la police de Brest. Celle-ci a permis de remonter jusqu’à une adresse IP, a priori celle d’un ordinateur situé dans un cybercafé à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cependant, le parquet de Brest a fait savoir qu’il serait difficile de retrouver le ou les auteurs de ce chantage. « Déjà en Europe, c’est compliqué, alors en Afrique… »

Le ministère public a toutefois décidé de passer à l’étape suivante. Un juge d’instruction devrait être saisi du dossier, en vue de mettre éventuellement en examen certaines personnes. La tentative d’extorsion peut être punie de sept ans de prison et de 100 000 euros d’amende, voire de vingt ans de prison et de 150 000 euros d’amende lorsque ses auteurs agissent en bande organisée.

Source : Ouest France

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Cécile Bolesse