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Cress Carter, vice-président de Symantec : “Les sociétés cherchent avant tout à protéger leur image de marque “

Décision Micro & Réseaux : Au mois de décembre dernier, Symantec finalisait le rachat de l’éditeur Axent. Qu’est-ce qui a motivé cette acquisition ?Cress Carter :…


Décision Micro & Réseaux : Au mois de décembre dernier, Symantec finalisait le rachat de l’éditeur Axent. Qu’est-ce qui a motivé cette acquisition ?
Cress Carter : Ce rachat visait surtout à acquérir la technologie d’Axent, puisque nous n’avons aucune gamme de logiciels commune. De plus, les produits d’Axent étant majoritairement axés sur les entreprises, cela nous permettra de renforcer notre présence auprès de ce segment de clientèle, qui représente déjà la moitié des utilisateurs de nos produits. D’autant que le marché des entreprises est actuellement en pleine expansion. Ce rachat a considérablement enrichi notre catalogue de logiciels destinés à la sécurité. Au total, Axent nous a apporté cinq nouveaux produits. Il s’agit notamment du coupe-feu Raptor, d’Enterprise Secu-rity Management, une solution d’identification et de réparation des failles d’un système d’information, et encore d’Intruder Alert, un logiciel de détection d’intrusions. Résultat, on peut dire aujourd’hui que les seuls do-maines de la sécurité qui ne sont pas couverts par Symantec sont le chiffrement et les infrastructures à clé publique. Il faut également préciser que nous n’avons licencié aucun des employés d’Axent. Aujourd’hui, ce dernier n’existe plus, mais l’ensemble de ses commerciaux, ingénieurs et consultants travaillent chez Symantec. Les consultants vont nous être très utiles à l’heure où nous souhaitons augmenter la part des services dans notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, cette activité représente 1 % de notre chiffre d’affaires, et nous voudrions qu’elle passe à 5 % d’ici à deux ans.Comment cette explosion des investissements des entreprises dans la sécurité se traduit-elle chez vos clients ?En deux ans, les comportements vis-à-vis de la sécurité ont changé. Avant, seules les administrations et l’armée attachaient de l’importance à ce domaine. Aujourd’hui, la majorité des grandes entreprises embauche des responsables qualifiés de la sécurité informatique. La mise en place des stratégies à développer en cas d’alerte se traduit par une augmentation des dépenses. Après avoir adopté les techniques de sécurité offertes sur le marché, les grands comptes veulent aujourd’hui disposer de solutions tout-en-un qui leur apportent à la fois la technologie de coupe-feu, de détection d’intrusions, etc. Pour les entreprises de taille moyenne, la problématique est différente. Les plus importantes ont des responsables de la sécurité, mais ces derniers ne disposent pas des budgets nécessaires pour se doter d’une équipe. Quant aux petites entreprises, dans la majorité des cas, on ne peut pas parler de politique sécuritaire, faute de moyens ou de volonté. Pour ces dernières, le marché devrait s’orienter vers des offres externalisées. Pour être efficace, le prestataire devra non seulement placer des détecteurs sur le système d’information de l’entreprise pour le contrôler, mais aussi disposer d’un accès sécurisé pour pouvoir intervenir sur les points du réseau où l’activité est douteuse.Quelles sont les données les plus sensibles pour une entreprise ?Même si les données qui concernent directement l’entreprise sont bien évidemment importantes à ses yeux, la protection de données concernant des personnes extérieures [fichiers clients par exemple, Ndlr] est la plus importante. Si ces informations viennent à tomber dans des mains mal intentionnées, c’est alors l’image de marque de l’entreprise qui les détenait qui est touchée. Les sociétés craignent alors que leurs clients perdent confiance en elles et donc de voir s’échapper des parts de marché. Ce n’est d’ail-leurs pas un hasard s’il est difficile, même pour une entreprise comme la nôtre, de connaître les attaques dont ont été victimes les entreprises.

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Fabrice Alessi