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Copernic à la recherche des postes de travail

La société s’attaque à Google Dekstop. Elle crée une filiale spécialisée dans la recherche sur les postes de travail.

Les espaces de stockage des PC sont récemment pris pour cible par les spécialistes des moteurs. Des géants comme AOL, Microsoft et surtout Google, avec son tout dernier outil
Google Desktop, montent au créneau.Spécialiste des
métamoteurs de recherche, Copernic ne veut pas s’en laisser compter. Il vient, pour cela, de créer une nouvelle filiale, baptisée Coveo.Au catalogue de cette nouvelle entité, une solution pour les entreprises lancée par l’éditeur québécois il y a un an. Cantonné jusque-là au serveur, ce moteur offre désormais la possibilité d’indexer les e-mails et les
fichiers stockés sur les postes de travail des utilisateurs. Et même d’étendre la recherche à un intranet, en instaurant des règles de sécurité d’accès.Mais comment la filiale de Copernic envisage-t-elle de se démarquer face à ses rivaux de poids ? ‘ La différence ne se fera pas sur le moteur, dont la technologie devient maintenant relativement classique. Le succès
dépendra plus du modèle de fonctionnement de chaque éditeur ‘,
indique Laurent Simoneau, PDG de Coveo.

Deux obstacles pour Google

L’adoption de Google Desktop par les entreprises serait freinée pour au moins deux raisons. D’abord, l’indexation et la recherche locale passent par le web, via son site Google.com.Ensuite, comme son aîné, Google Desktop remonte des liens sponsorisés dans ses résultats. Google génère un message publicitaire en fonction des tendances décelées lors de l’indexation des fichiers.‘ Je ne pense pas que l’on puisse cibler avec les mêmes méthodes le grand public et les entreprises. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons tenu à séparer ces deux activités dans des
entités distinctes ‘,
dit Laurent Simoneau.Coveo relativise la menace Microsoft : le géant du logiciel table en effet sur sa division MSN pour promouvoir son moteur de recherche pour poste de travail. Sans compter que le produit qu’il vient d’acquérir (avec la
société Lookout) reste cantonné à l’indexation du courriel.

De la publicité aux licences

Le moteur du jeune éditeur sera gratuit si l’indexation porte sur moins de cinq mille documents, Coveo appliquant ainsi le même modèle que sa maison mère. Mais aujourd’hui, si Copernic reste majoritairement financé par la
publicité, sa filiale Coveo devra vivre de ses ventes de licences.Son moteur de recherche pour entreprise compte déjà trois mille cinq cents installations, dont soixante-quinze ayant abouti à une acquisition de licence (pour un revenu de 1 million de dollars). Au-delà de la vente directe, Coveo
va devoir nouer des partenariats de revente.Et surtout signer des accords OEM, notamment avec des éditeurs de gestion de contenu. Il peut pour cela miser sur son positionnement relativement unique : le québécois est en effet l’un des rares à proposer à la fois un
moteur de recherche pour serveurs et pour postes clients.Les spécialistes de l’entreprise, tels qu’Autonomy, Convera et Verity, restent à ce jour cantonnés aux premiers. Les petits éditeurs, comme Filehand, Blinkx ou X1, ne visent, eux, que les seconds.

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Vincent Berdot