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Compaq solde les comptes de Digital

La filiale française du constructeur de PC a finalisé sa réorganisation en 1999 Mais le retour à la croissance se fait encore attendre

Établi à 8,5 milliards de francs (1,3 milliard d’euros), le chiffre d’affaires de Compaq France a progressé de 12 % en 1999. Mais cette avancée ne résulte que de la consolidation des résultats de Digital sur l’ensemble de l’exercice, contre six mois seulement l’année dernière. “À périmètre constant, la progression aurait été nulle”, reconna”t Bernard Maniglier, le PDG de Compaq France. Selon lui, les comptes de Compaq ont été véritablement plombés par l’acquisition du constructeur : “Au moment du rachat, Digital France avait atteint un déficit cumulé de 2 milliards de francs (300 millions d’euros), soit presque le montant de son CA.”À cela s’est ajouté le départ massif de 1 400 collaborateurs de Digital. Ébranlé, Compaq a dû remettre à plat toute son organisation en 1999. Outre la finalisation de la fusion juridique des deux entreprises, le constructeur a externalisé son activité de maintenance PC, adopté l’organisation en trois divisions de sa maison mère (informatique d’entreprise, PC, grand public) et bousculé son réseau de distribution avec une dose de direct.

Objectif : retour à la rentabilité

Interrogé sur le recul de 16,9 à 15 % des parts de marché PC en 1999, Bernard Maniglier répond sans hésiter qu’il préfère“perdre des marchés si cela permet de rendre l’activité plus profitable”. Mais, selon lui, le retard de la filiale française sur l’activité informatique d’entreprise reste le point le plus problématique. Cette division représente 43 % du CA contre 52 % au niveau mondial. Or, c’est la plus rentable et celle qui réunit les meilleures opportunités de croissance. Pour combler l’écart, Compaq France continuera ses recrutements (300 collaborateurs), mais il cherche surtout à procéder à des acquisitions. “Notre stratégie en matière de services n’est pas arrêtée. Le choix des entreprises dépendra des opportunités”, reconna”t, à ce propos, Bernard Maniglier.L’absorption de Digital a été plus dure en France qu’ailleurs, mais la stratégie est maintenant calée sur celle de la maison mère, avec un mot d’ordre : retour à la rentabilité. Celle-ci passe par une chasse aux coûts dans l’activité PC et par le développement des services aux entreprises.

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LAURENT SOUNACK