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ComFM va faire payer ses radios

TV-Radio va proposer un bouquet de radios payantes sur son portail ComFM. Victime de son succès, ses 300 000 auditeurs lui coûtent trop cher en bande passante. Le service devrait être lancé demain ou lundi.

Le portail de diffusion de radios, de télévisions et de webcams ComFM va basculer en mode payant l’écoute de ses propres radios. Le site produit actuellement 19 radios thématiques (funk, soul, reggae, piano, electronic…), en plus de son annuaire mondial de services de streaming.A la fin du mois, l’internaute devra donc s’acquitter d’un abonnement mensuel de 6 euros (par carte bancaire) pour avoir un accès libre aux radios de ComFM. Il pourra aussi composer un numéro de téléphone surtaxé à 1,57 euro pour avoir droit à trois heures d’écoute en continu.Cette démarche s’inscrit dans la politique de réduction de coûts de qui a acquis ComFM fin décembre dernier. Mais c’est aussi l’occasion pour la société de tester une formule qu’elle espère rentable, puisque que le modèle publicitaire ne tient pas ses promesses.Aujourd’hui, ” chaque auditeur génère un coût, explique Philippe Hénaux, directeur général de TV-Radio. Nos 300 000 auditeurs nous coûtent 200 000 francs [30 490 euros] par mois en bande passante. Je ne sais pas si cette formule va nous permettre d’être rentable mais, au moins, nos charges seront diminuées “.

” La difficulté consiste à convaincre les internautes de payer nos radios… “

Philippe Hénaux estime qu’il conservera seulement 2 % de son audience après le passage au payant. Il devrait ainsi disposer de 6 000 abonnés, mensualisés et acheteurs à l’acte. De cette manière, TV-Radio s’assure de plafonner ses dépenses en bande passante à 4 000 euros par mois. Une économie substantielle à laquelle il faut ajouter le chiffre d’affaires généré par la vente du service.” Si nous réussissons notre pari, et que des radios FM manifestent leur intérêt à faire partie de notre kiosque, nous pourrions les accueillir “, imagine même Philippe Hénaux. Mais il reste à réussir. Car, comme il le précise lui-même, ” la difficulté consiste à convaincre les internautes de payer nos radios, en échange d’une valeur ajoutée suffisante “.” Je ne sais pas si cela marchera, mais il faut essayer, ne serait-ce que pour ouvrir la voie “, conclut-il. L’expérience sera d’autant plus probante qu’à côté de son service payant, ComFM continuera de proposer des liens vers 4 173 radios gratuites dans le monde.

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Frantz Grenier