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Classement par critère

1. EncodageQue l’on traite les séquences depuis des fichiers préenregistrés ou directement issus d’une carte d’acquisition, il est nécessaire de préciser un certain nombre de paramètres…

1. Encodage

Que l’on traite les séquences depuis des fichiers préenregistrés ou directement issus d’une carte d’acquisition, il est nécessaire de préciser un certain nombre de paramètres avant l’encodage : débit de l’image et du son, nombre de frames par seconde, dimension de la vidéo par rapport à l’original, filtres et effets, etc. De ces données dépendent la taille et la qualité du fichier qui sera obtenu. Les différences les plus notables concernent les compressions de fichiers destinés à une consultation à partir d’un modem à 56 kbit/s (fichier de test original au format AVI : 51,4 Mo). Pour un encodage destiné à l’ADSL (256 kbit/s), les différences sont infimes (de l’ordre de 1 500 Ko). Le temps d’encodage a également une grande importance. Là encore, des différences notables existent entre les trois solutions, et le logiciel d’Apple est à la traîne.

2. Lecture modem à 56 kbit/s

Nous avons mesuré la fréquence des images délivrées pour deux fichiers encodés à dix images par seconde avec des paramétrages constants. Pour une séquence simple, avec peu de changement dans l’image, la fréquence originale est respectée. En revanche, pour une séquence complexe, nous avons constaté une perte importante d’images. Par ailleurs, l’utilisation de la bande passante est totalement différente en fonction des décodeurs. Le Sorenson V3 utilisé par Apple consomme la bande passante de façon très irrégulière, avec un pic au lancement de la lecture, alors que Windows Media l’utilise de manière régulière et continue. D’ailleurs, du point de vue qualitatif, de grandes différences existent. Lors d’une séquence complexe, la visualisation est fluide pour le lecteur de Microsoft alors que le QuickTime d’Apple retransmet une séquence saccadée et proche d’un diaporama de mauvaise qualité.

3. Lecture ADSL à 256 kbit/s

En décodage pour ADSL, la fréquence d’affichage, fixée à 25 images par seconde, est globalement respectée avec les trois logiciels quelle que soit la complexité de la séquence, et les vidéos sont fluides. Concernant l’utilisation de la bande passante, le logiciel d’Apple fait à nouveau preuve d’irrégularité dans sa consommation et présente encore un pic au démarrage, spécifique de son décodeur. Pour les deux autres, solutions, on relève une certaine uniformité de la consommation, mais le débit utilisé dépasse les spécifications fixées (lire méthodologie).

4. Administration

Tous les serveurs sont administrables à distance à travers une interface web. Les tests ont mis en évidence la similitude et la simplicité des logiques de configuration de chacun des serveurs (limitation de la bande passante consommée ou du nombre de clients par l’administrateur, etc.). Seule ombre au tableau : QuickTime ne peut stocker les fichiers encodés qu’à la racine du disque. Pour le transit des données, chaque solution fonctionne avec plusieurs protocoles. Apple et RealNetworks utilisent RTSP (Real Time Streaming Protocol), dédié aux flux multimédias. Pour autant, cela ne signifie pas que les flux générés par les deux solutions sont compatibles. Tous peuvent par ailleurs utiliser HTTP, mais celui-ci n’est pas adapté à un fonctionnement optimal d’une session de streaming. Autre critère, Windows Media et RealSystem adaptent le flux selon la qualité de connexion, ce que ne permet pas QuickTime.

5. Clients et plug-in

La compatibilité des formats varie selon les logiciels de lecture. Les formats AVI, MOV et MPEG-1 sont lisibles par les trois produits testés, moyennant parfois l’installation d’un plug-in de la version de l’encodeur (lecture impossible avec QuickTime pour les fichiers AVI encodés avec Intel Indéo 5.0) ou de l’encodeur utilisé (impossible avec Windows Media Player de lire une séquence QuickTime encodée avec Sorenson V3). Le format de RealPlayer est propriétaire. Pour la lecture de streaming, seuls les formats propriétaires sont pris en compte par les lecteurs. Autre constat, la consommation de CPU est inégale selon les logiciels. La palme revient à QuickTime Player avec un taux d’occupation du processeur pouvant atteindre 53 % en lecture d’un fichier à 256 kbit/s, alors que dans le même cas, RealPlayer n’excède pas 15,6 %. Windows Media Player semble beaucoup plus à l’aise à 56 kbit/s.

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Christophe Le Péru