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Chronopost International vient à bout de son data warehouse

Il y a trois ans, la filiale de La Poste décidait de se lancer dans le décisionnel et de monter un data warehouse. Après quelques écueils, le système est aujourd’hui parfaitement rôdé.

Bâtir un data warehouse ne se fait pas en un mois. Chronopost International peut en témoigner. Lancée dans un projet d’informatique décisionnelle depuis 1997, l’entreprise ne profite de son data warehouse que depuis 1999. Celui-ci améliore nettement la visibilité de ses processus de production. “Construire un data warehouse est un vrai challenge, commente Michel Croissant, responsable de l’informatique décisionnelle de Chronopost. Il y a tellement d’éléments à prendre en compte que l’on commet parfois des erreurs. C’est ce qui s’est produit au début du projet : nous n’avions pas suivi la bonne voie…”Une voie a priori logique, qui consistait à référencer toutes les données de production de l’entreprise (données relevées sur le terrain, données marketing, financières, etc. ) pour pouvoir les intégrer à l’entrepôt de données. “Le référencement est un écueil aussi bien organisationnel que technique. Il fallait, par exemple, revoir toutes les règles de gestion des données dans notre système et même repérer les modifications de programmes qui avaient été effectuées ultérieurement. C’est vite devenu ingérable. Notre deuxième erreur aura été de ne pas avoir suffisamment impliqué les utilisateurs au départ. Ils étaient complètement perdus”, regrette Michel Croissant.

Un second souffle pour le projet

Début 1998, Chronopost s’équipe de Genio, l’outil d’ETL (Extraction, Transformation, Loading) de Hummingbird. “Un produit très ouvert, compatible avec nos flux hétérogènes [Teradata, Excel, Sybase, etc. , Ndlr], précise le responsable. Mais le projet conna”t encore des difficultés. En 1999, l’entreprise décide d’opérer un virage complet : elle met de côté le référencement de données brutes pour privilégier la construction de bibliothèques d’indicateurs perti- nents (retards d’acheminement classés par agence, pays, chiffre d’affaires par client, etc. ), réduisant ainsi le nombre d’informations à gérer. Les indicateurs ont bien évidemment été validés par les utilisateurs pilotes. Au fur et à mesure de l’avancement du chantier – dès lors facilité – ceux-ci ont pris conscience des avantages du système ; ils peuvent accéder à tout type de statistiques, obtenir des rapports précis sur les délais d’acheminement des colis dès le lendemain de la livraison, etc.Cette motivation collective a donné un second souffle au projet. Quatre data marts ont été progressivement constitués pour stocker les données financières, marketing, opérationnelles et relatives au service client. Le tout repose sur un data warehouse Teradata (250 Go stockés pour l’instant), installé sur un serveur NCR 4800. “Les données sont extraites des flux de production par Genio, qui alimente ensuite les data marts en organisant les informations, explique Michel Croissant. Les utilisateurs accèdent aux informations décisionnelles par intranet, grâce au logiciel de Business Objects, WebIntelligence. Celui-ci leur fournit des rapports types mais ils peuvent également faire des requêtes personnalisées.”

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JULIE DE MESLON