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Choisir parmi une pléthore d’outils

errière la richesse fonctionnelle des PGI se cachent des différences moins visibles touchant à la souplesse de mise en place.

L’offre en PGI est désormais très vaste pour les PME. “Les nouvelles of-fres apportent de réelles améliorations technologiques, comme les langages objet, et ergonomiques”, note Éric Ménard, consultant chez Pierre Audoin Conseil. Les grands PGI généralistes, tels ceux de SAP, PeopleSoft ou J.D. Edwards, ont été adaptés aux PME dans des versions préconfigurées pour un métier particulier. Ceux-là sont absents du tableau ci-contre, car ils se situent à la lisière des besoins des petites entreprises. Ils ne sont toutefois pas à écarter, comme en témoigne le cas de Leygatech (28 millions d’euros de chiffre d’affaires) qui a implanté R/3 avec succès.

Une mise au point qui peut doubler l’addition

ais ce cas reste rare. SAP lui-même destine son R/3 à des entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus de 150 millions d’euros et sa version préconfigurée à celles réalisant plus de 80 millions d’euros. Pour toucher les entités plus petites – avec une limite inférieure à 30 millions -, le leader du PGI mise sur un autre logiciel (Top Manage), acheté à une société israélienne et qui sera disponible en France en septembre sous le nom de Vantage, pour un coût à la licence prévu de 1 500 e. De leur côté, les éditeurs de logiciels de gestion dédiés aux PME ont suivi le mouvement inverse et ajouté à leurs logiciels de GPAO des fonctions d’administration et de suivi des flux, comme ceux que nous présentons ici et qui ont été pour la plupart testés par notre laboratoire (DM&R n?’ 487 du 26 novembre 2001). Concernant la richesse fonctionnelle, les possibilités dépassent largement les besoins des PME, qui devront souvent choisir parmi les modules proposés. La gestion de la paie fait figure d’exception. À part Cegid S5, aucun logiciel de ce panorama ne comporte cette fonction basique. Les raisons sont connues : les législations nationales, même à l’intérieur de l’Europe, diffèrent suffisamment pour qu’un éditeur puisse proposer un logiciel convenant à plusieurs pays. Plus critique est l’accompagnement qui épaulera l’entreprise pendant la mise en place du PGI. Du conseil au développement de fonctions spécifiques, il fait plus que doubler le prix du logiciel. La plupart des éditeurs font appel à des SSII pour vendre et installer leurs produits, une solution bien adaptée aux petites entreprises. Mais l’éditeur peut aussi avoir mis en place des agences locales comme CCMX, capables d’apporter un service de proximité.Les méthodes de paramétrage comptent beaucoup dans l’addition finale. Les plus simples laissent à l’entreprise le soin de définir les modes de travail, les flux, etc. Les plus sophistiquées font appel à un AGL maison, et donc à une équipe de développeurs. Comparer les coûts n’est pas facile : sans doute vaut-il mieux une fonction spécifique rapidement réalisée par un langage objet qu’un laborieux paramétrage en interne qu’il faudra remanier plusieurs fois.

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Jean-Luc Goudet