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Chahram Becharat: “l’introduction en Bourse d’Europ@web est toujours envisageable”

Directeur général d’Europ@web, Chahram Becharat commente le partenariat conclu hier avec Suez Lyonnaise et s’explique sur les projets passés et à venir du groupe.



Newbiz
: Vous venez d’annoncer l’entrée de Suez Lyonnaise des Eaux à hauteur de 30 % dans votre capital. Qu’est-ce que cela va changer dans votre management ?
Chahram Becharat : Sur le plan opérationnel, notre priorité des prochains mois va être l’intégration du savoir-faire de notre nouvel actionnaire en matière de distribution. Et sur le plan financier, l’introduction en Bourse d’Europ@web est toujours envisageable. L’ouverture prochaine, après plusieurs mois de retard de ZeBank, suscite des commentaires railleurs dans les milieux bancaires français. Que leur répondez-vous ?Nous donnerons notre réponse d’ici à la fin de l’année, quand ZeBank sera ouverte au grand public. Tout le monde pourra alors constater qu’elle offre quelque chose d’absolument nouveau et sans équivalent en France. Curieusement, les réactions que vous mentionnez viennent de personnes qui n’ont pas encore fait de démonstration dans leur propre stratégie en ligne et qui n’ont rien à proposer d’équivalent à ce que nous allons faire. L’arrivée de Philippe Jaffré à la présidence du conseil de surveillance de ZeBank devrait les pousser à s’interroger ! A votre demande, Fabrice Grinda a quitté en septembre dernier la présidence d’Aucland. Que lui reprochiez-vous ?Rien. La preuve : Fabrice est toujours membre du comité de management d’Aucland, et bien sûr actionnaire. En réalité, son départ était programmé d’un commun accord depuis plusieurs mois. Il était clair pour lui, comme pour nous, que la nouvelle dimension de l’entreprise et son internationalisation ?” Aucland est un leader européen des enchères entre particuliers ?” devait être menée par une personne qui ait une forte expérience managériale. Cela s’est passé chez e-bay. C’est un phénomène qui se généralise. Quels sont les premiers résultats du site e-Luxury qui commercialise aux Etats-Unis de grandes marques du luxe dont celles de LVMH ? Ouvrira-t-il bientôt en France ?Le site a été lancé en juin dernier, et nous attendons toujours une année d’exercice pour annoncer des chiffres. Mais je peux vous dire qu’Alain Lorenzo, le PDG de e-Luxury, est très satisfait car le site est parfaitement en ligne avec les objectifs. L’accord de partenariat signé avec Yahoo! est très efficace. Dans la réglementation actuelle de la distribution sélective, nous ne pouvons pas ouvrir le site en Europe. Cela viendra, mais e-Luxury se déploiera d’abord en Asie. D’ores et déjà, quatre-vingt marques sont présentes sur le site ! L’intégralité des fonds de départ d’Europ@web a maintenant été investie. L’augmentation de capital souscrite par Suez Lyonnaise des Eaux va-t-elle vous permettre de financer de nouvelles prises de participation ou de nouveaux tours de table ?Même avant cet accord, nous disposions de tous les moyens financiers nécessaires pour notre développement. Nous ne sommes pas en situation de manque de fonds. La preuve : nous n’avons pas hésité à remettre 25 millions de dollars au pot pour créer AKA Technology en joint venture avec Accel-KKR.Certaines entreprises dans lesquelles vous avez investi connaissent des difficultés. Prévoyez-vous des désengagements ? Nous avons connu une phase de développement rapide. Nous avons toujours cherché à minimiser les risques, mais il est évident que toutes les formules ne peuvent pas se révéler gagnantes. Sur une cinquantaine de participations, il y en a peut-être entre cinq et dix dont nous pourrions nous désengager.

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Sylvie Bommel