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Centrales de réservation en ligne : Bercy saisit l’Autorité de la concurrence

Les relations entre hôteliers et centrales de réservation ne sont pas des plus paisibles. Aussi, Emmanuel Macron a-t-il saisit l’Autorité de la concurrence pour y voir plus clair.

En France, en 2013, les réservations de chambres d’hôtels ont été avant tout réalisées sur les sites des hôteliers, devant ceux des centrales de réservation. Il n’empêche, les hôteliers se plaignent de pratiques anti-concurrentielles de ces sites. Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a donc annoncé le 18 novembre 2014 la saisine, pour avis, de l’Autorité de la concurrence sur « la nature des relations contractuelles entre hôteliers et centrales de réservation en ligne », comme le gouvernement s’y était engagé en juin.

L’Autorité devra en outre examiner une proposition des hôteliers « visant à imposer aux centrales de recourir exclusivement à un contrat de mandat » afin de les empêcher d’agir sur les prix de vente au public.

Cette saisine figurait parmi la trentaine de mesures présentées en juin par le ministre des Affaires étrangères à l’occasion des Assises du tourisme. Laurent Fabius avait alors affirmé la volonté du gouvernement « d’accompagner les acteurs du tourisme pour les aider à être moins dépendants des grandes plateformes de distribution en ligne ».

Cette saisine s’ajoute à l’assignation judiciaire déposée par l’Etat contre ces sites Internet.

Ces centrales, telles que Booking ou Expedia, sont devenues incontournables pour le secteur, notamment pour les hôteliers indépendants. Cependant les taux de commission et les contraintes imposées par ces centrales (comme l’impossibilité de proposer des prix inférieurs) limitent drastiquement l’intérêt de ces reservations pour les hôteliers.

A lire aussi :
Arnaud Montebourg contre Booking : la réaction de Booking, paru le 28/5/2014
Hôtellerie en ligne: le groupe Expedia assigné en justice, paru le 14/11/2013

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C. B., avec AFP