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Bull : 1,5 milliard de pertes en 2000

Les résultats du constructeur français sont plus mauvais que prévu Toutes les activités du groupe sont concernées

Bull a annoncé, jeudi dernier, des pertes de 1,59 milliard de francs (243 millions d’euros) pour son année fiscale 2000. Si ces pertes sont légèrement inférieures à celles de 1999 (1,8 milliard de francs, 288 millions d’euros), elles sont nettement supérieures aux prévisions du PDG de la société, Guy de Panafieu, qui les estimait en janvier à une centaine de millions d’euros. Début 2000, il prévoyait même un retour aux bénéfices. Le chiffre d’affaires s’établit à 21,25 milliards de francs (3,24 milliards d’euros), soit une baisse de 2,3 % par rapport à 1999. Le PDG a reconnu que, “les pertes enregistrées en 2000 sont très sévères “. Après retraitement fiscal, c’est-à-dire si l’on prend en compte la vente de sa filiale cartes à puce CP8 à Schlumberger et le plan de restructuration, les pertes passent à 603,5 millions de francs (92 millions d’euros). Si aucune prévision n’a été donnée pour 2001, Guy de Panafieu précise que, “recentré sur ses activités services et serveurs, le groupe a commencé 2001 avec un carnet de commandes en progression de 16 % par rapport à 2000 “.

Faire du neuf avec du vieux

Toutefois, par rapport à 1999, l’activité services de Bull, baptisée Integris, a perdu 5,6 %, tandis que le chiffre d’affaires de l’entité serveurs (Infrastructure et Systèmes) a baissé de 4,3 % en 2000. Le PDG a également reconnu que la réorganisation commerciale du groupe “a nécessité un temps d’adaptation “. En clair, elle a fait chuter les ventes. En guise de nouvelle orientation stratégique, la filiale Infrastructure et Systèmes s’ouvre à l’e-business en mettant l’accent sur la vente de systèmes ouverts, avec des technologies Internet (GRC, e-procurement, etc. ) issues de partenariats (avec Intel, BEA, Oracle, etc. ). Le conseil d’administration a ajouté que la cession d’activités non stratégiques et le plan de réduction des effectifs se déroulaient conformément au calendrier prévu : 1 800 emplois doivent être supprimés d’ici à 2003, dont 300 cette année.

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Pierre Berlemont