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Bouygues Telecom veut connecter tous nos objets à son réseau LoRa

L’opérateur vient de s’allier à la start-up Wistiki pour lancer dès cette année une nouvelle gamme d’accessoires permettant de localiser des objets perdus. Les informations transiteront par son réseau dédié aux objets connectés.

Localiser ses clefs, son portefeuille ou son chat, c’est possible avec les petits modules de la start-up française Wistiki. Grands comme des timbres-poste, on les fixe un à un objet que l’on égare souvent. Et il suffit ensuite de les faire sonner avec son smartphone pour retrouver la pièce manquante. Jusqu’à maintenant, les dispositifs de Wistiki communiquaient les informations via le Bluetooth.

Wistiki – L’un des produits Wistiki permettant de localiser un objet perdu.

Plusieurs années d’autonomie

Demain, ces objets du quotidien utiliseront le réseau LoRa dédié aux objets connectés de Bouygues Telecom. Avec pour avantage d’utiliser une technologie de longue portée et de basse consommation. Actuellement, les produits Wistiki fonctionnent avec des piles pouvant durer jusqu’à un an et ayant une portée maximale de 30 mètres. Avec le protocole et le réseau LoRa, leur autonomie s’élèvera à plusieurs années et leur portée pourra s’étendre jusqu’à 20 km en milieu rural et 1 km en zone urbaine.

C’est l’un des premiers partenariats passés par la nouvelle filiale de Bouygues Telecom Objenious dédiée aux objets connectés. Une entité qui propose des solutions clefs en main à des entreprises pour connecter des objets. « Nous apportons notre réseau– qui devrait couvrir la totalité de la population française d’ici la fin de l’année 2016- , l’expertise de start-ups fabriquant des capteurs et l’accès à une plateforme de stockage intelligente dans le cloud permettant d’exploiter des données pour la partie Big Data », nous détaillait le Monsieur objets connectés de Bouygues Telecom Stéphane Allaire, lors de la conférence de presse de lancement d’Objenious ce 2 février.

Bouygues Telecom – Une antenne LoRa.

En Inde, le réseau LoRa aidera à lutter contre les viols

Détection de fumée ou de fuite d’eau, ouverture de porte, le système pourrait donner lieu à de multiples usages grand public. En Inde, Tata Communications va utiliser son réseau LoRa, déployé dans les mégalopoles du pays, pour distribuer un bouton anti-viol à destination des femmes. Si elles sont agressées sexuellement, elles n’auront qu’à le presser pour alerter la police.

Mais c’est sur le créneau des entreprises que sont attendus les développements les plus prometteurs. Bouygues Telecom compte déjà plus de 80 demandes et une dizaine d’expérimentations en cours. Comme avec Ecotextile qui récupère des vêtements usagés dans des containers. Des capteurs à ultra-son placés à l’intérieur des bornes vont lui permettre enfin de savoir si elles sont pleines, afin d’optimiser le trajet des collecteurs et leur éviter de se déplacer pour rien.

Rappelons que le protocole LoRa a été mis au point par la société grenobloise Cycleo rachetée en 2013 par le géant américain Semtech. Il est défendu par le consortium international du même nom qui espère l’imposer comme standard mondial et compte parmi ses membres Bouygues Telecom. Mais Orange l’a également retenu pour déployer son propre réseau dédié aux objets connectés. D’autres technologies de longue portée et de basse consommation existent comme celle de la société toulousaine à succès Sigfox qui revendique couvrir déjà 92% de la population française.

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Amélie Charnay