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Borland fédère ses développeurs avec une plate-forme commune

L’éditeur américain, spécialisé dans les outils de développement, a réalisé deux importantes acquisitions. Avec Bedouin, il s’est positionné sur le marché du développement collaboratif. Grâce à WMGEAR, acquis tout récemment, il intègre l’assurance qualité pour le code Java.

Fin 2000, Borland avait annoncé l’acquisition de Bedouin, une start-up de Chicago spécialisée dans les services électroniques. Il s’agissait, pour l’éditeur, d’accélérer son arrivée sur le marché de l’ASP (Application service provider) et de mettre un pied sur le tout nouveau marché du DSP (Developer service provider). Le fruit de cet achat a été la création d’une nouvelle plate-forme baptisée TeamSource DSP.

TeamSource DSP permet la collaboration d’équipes d’horizons divers

Calqué sur le modèle de l’ASP, TeamSource DSP doit fournir aux entreprises une infrastructure leur permettant de réunir et de faire travailler de manière collaborative diverses équipes de développement. Ces équipes peuvent être dispersées géographiquement et, de plus, ne sont pas tenues d’appartenir à l’entreprise. Les applications Internet, par exemple, mobilisent de plus en plus d’équipes de développeurs venus d’horizons divers, ainsi que des personnes qui ne font pas véritablement de développement, comme les concepteurs de sites Web, les graphistes, et même, les groupes d’utilisateurs.TeamSource DSP est une solution hébergée, accessible par navigateur avec le protocole sécurisé https. Elle se compose de deux parties. La première est le TeamSource Core Service, qui fournit l’essentiel de l’infrastructure, à savoir le matériel, les logiciels, la bande passante, le support, la gestion et l’interopérabilité. La deuxième est le TeamSource Code Service, qui procure le stockage, le partage et la gestion des différentes versions. Pour Borland, cette solution doit permettre de réaliser d’importantes économies d’échelle, en éliminant les coûts de VPN, de déploiement et d’achat de serveurs. Les développeurs peuvent travailler avec les outils Borland, bien entendu, mais, grâce à l’utilisation de plug-in, ils pourront se servir d’autres environnements tels que Microsoft Visual Studio.L’autre rachat important, et plus récent cette fois puisqu’il date de janvier, est celui de WMGEAR. Cette société est à l’origine d’Optimizeit, un profiler pour code Java utilisable sur les plates-formes J2EE, J2SE (J2 standard edition) et J2ME (J2 micro edition). Grâce à cette opération, Borland couvre désormais tout le cycle de développement Java, de la conception au déploiement, en passant par l’optimisation. Pour effectuer les tests, le développeur ne disposait jusqu’à maintenant que de JUnit, un outil limité aux tests sur les méthodes et les classes. Optimizeit sera intégré à JBuilder 6 mais pourra aussi être acquis séparément.

Dix-huit nouveaux produits en 2001

Avec 17 % de croissance pour 2001, et sept trimestres consécutifs de profitabilité, Borland a de quoi être satisfait. Pas moins de dix-huit nouveaux produits sont sortis dans l’année. La division Java constitue désormais près de la moitié du chiffre d’affaires, tandis que les divisions RAD et Enterprise (serveur d’applications et Corba, entre autres) en représentent environ un quart chacune. Pour Bruno de Combiens, chef de produit, l’année 2002 sera probablement difficile, mais une hausse de 15 % est tout de même à espérer.

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Alain Coupel