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Bertelsmann rachète Napster

Napster devrait se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Bertelsmann reprend les actifs de la société et réglera la dette estimée à 8 millions de dollars.

Napster a trouvé un repreneur, et (fausse) surprise, ce sera Bertelsmann. Le groupe allemand, qui finançait à perte la société depuis dix-huit mois, a finalement consenti à en reprendre les actifs et à régler les autres créanciers pour 8 millions de dollars.Bertelsmann efface également la dette de sa nouvelle filiale, estimée à 85 millions de dollars. En attendant cette remise à plat financière, Napster devrait, avec la bénédiction de la justice, se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

PDG et fondateur sur le retour

La semaine dernière, le PDG de Napster, Konrad Hilbers, avait démissionné après le rejet par le conseil d’administration d’une proposition de rachat de Bertelsmann pour un montant de 16 millions de dollars. Shawn Fanning, le fondateur de Napster, était également sur le départ. Tous les deux sont aujourd’hui de retour.Avec les autres membres du conseil d’administration ?” notamment les représentants de la firme de capital-risque, Hummer Winblad ?”, les dissensions semblent aplanies. Ces derniers exigeaient de Bertelsmann des garanties financières les protégeant des futurs déboires judiciaires de Napster… L’accord, conclu vendredi 17 mai, est passé par là. Et le groupe allemand s’est semble-t-il mis à l’abri des différents procès intentés contre Napster par Vivendi Universal, Sony, EMI, ou AOL Time Warner.

Rappeler les démissionaires

Dans un communiqué, Hank Barry, l’un des principaux opposants au premier plan de reprise, se félicite de la démarche de Bertelsmann. Pour sa part, Shawn Fanning se déclare “prêt à travailler avec tous les collaborateurs de talent que compte Napster pour concevoir un nouveau service et relancer le site”. Des collaborateurs que les dirigeants de Napster devront recontacter dans les meilleurs délais.Mardi dernier, après le retrait du PDG, Konrad Hilbers, les soixante-dix employés de la société s’étaient vu proposer des indemnités en échange d’une démission, ou la possibilité de prendre un congé sans solde… Une fuite des cerveaux qui aurait connu un certain succès.

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Philippe Crouzillacq