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Benoît Sillard (Recherche) : ” Dans trois ans, douze millions de personnes auront leur propre bureau virtuel éducatif “

Le ministère de l’Education nationale et de la Recherche veut systématiser l’usage de l’informatique dans le cadre scolaire. Il négocie des accords cadres avec les éditeurs.

A 45 ans, Benoît Sillard a été nommé au poste de
délégué aux usages de l’Internet en avril dernier. Ce diplômé en sciences politiques fut chef de cabinet de Philippe de Villiers au ministère de la Culture, puis directeur au sein du
groupe Hersant. A partir de 1989, il devint directeur général, puis président de Fun Radio, avant d’être porté à la direction des activités de radios francophones de la Compagnie luxembourgeoise de télévision.Ce passionné de bande dessinée a
dirigé, jusqu’en 2003, l’entreprise TV-radio.com. Sa mission consiste, aujourd’hui, à coordonner, au sein du ministère de l’Education nationale et de la
Recherche, le développement des équipements, des infrastructures, des contenus et des usages. Objectif : concrétiser
l’engagement pris par les pouvoirs publics qu’en 2007 tous les Français soient en mesure de se connecter à Internet.01 Informatique : En quoi consiste exactement votre fonction ?Benoît Sillard : Si l’Agence pour le développement de l’Administration électronique (ADAE) a pris en charge les relations entre l’Etat et ses administrés,
il me revient d’enseigner à nos concitoyens les conditions dans lesquelles ils peuvent se connecter à la Toile : les lois à respecter, les précautions à prendre pour ne pas se faire détrousser en ligne, ou les règles en matière de
protection des données personnelles.Concrètement, de quels moyens disposez-vous ? Je peux m’appuyer sur la centaine de personnes qui, au ministère, collaborent à la sous-direction des TIC. Cette dernière dispose d’un budget annuel de 53 millions d’euros. D’ailleurs, je sollicite le
réseau des conseillers TIC placés auprès de chaque recteur d’académie, et ceux en poste auprès des vingt-deux préfets de région.Après quelques mois d’activité, quel est votre premier bilan ? Dans un premier temps, nous avons finalisé l’appel d’offres en vue de la généralisation des
environnements numériques de travail pour les écoles et les universités. L’idée étant que dans les trois ans les douze millions de personnes (élèves, étudiants, professeurs
et personnels administratifs de l’Education nationale) disposent de leur propre bureau virtuel personnalisé.Comment avez-vous résolu la question du contenu à placer dans ces bureaux virtuels ? Nous avons mené une
expérience pilote dans les Bouches-du-Rhône, qui entrera en application à la rentrée prochaine, en signant un partenariat avec un GIE réunissant quarante et un éditeurs de contenu
numérique (groupes de presse, Institut national de l’audiovisuel, Agence France-Presse, éditeurs de manuels scolaires, etc.). Le Conseil général financera annuellement 15 euros par collégien. Et nous contribuerons à hauteur d’un
millier d’euros par collège.

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Nicolas Arpagian