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Avaya, un an après

Ancienne division Entreprises de Lucent, Avaya s’est détaché de ce dernier il y a un an. Présent au salon Networld+Interop, son président, Donald K. Peterson, fait le point sur le marché des réseaux d’entreprise, deux heures à peine après les attentats du 11 septembre dernier aux États-Unis.

O1 Réseaux : Quelles premières conclusions êtes-vous en mesure de tirer d’une année d’exercice ? Donald K. Peterson : En séparant, comme l’ont fait de nombreux concurrents, l’activité Entreprises de celle consacrée aux telcos, Lucent Technologies voulait diminuer ses coûts d’exploitation.01 R. : Certaines firmes dans une situation critique seraient intéressantes à acquérir. En avez-vous l’intention ? Comment voyez-vous le marché ?D. K. P. : Jusqu’à ce matin [11 septembre, NDLR], le marché américain, sur lequel nous intervenons le plus, était en légère baisse, mais heureusement l’Europe et l’Asie-Pacifique affichaient une croissance importante. Notre étude de marché sur les budgets réseaux d’entreprise montre que, au premier et second semestre 2001, les intentions de réduction budgétaire ne concernaient que 22 à 30 % des entreprises américaines. On est encore loin de la récession dans les réseaux d’entreprise. L’ouverture au commerce électronique reste un leitmotiv pour tous les acteurs. Il reste à savoir comment les événements de ce jour modifieront l’équilibre économique mondial.01 R. : Quels sont les secteurs où vous progressez le plus ?D. K. P. : L’intégration des outils de CRM dans la téléphonie. Nos partenariats avec Siebel et, désormais, IBM portent leurs fruits. Nous allons travailler de plus en plus avec IBM Global Services pour compléter nos offres de communication intégrée, comme les call centers. Ainsi, notre offre de messagerie intégrée s’appuiera aussi sur Lotus Notes, ce qui devrait nous ouvrir de nouveaux marchés.01 R. : En deux ans, c’est la première fois qu’IBM laisse tomber Cisco Systems dans les télécoms à votre profit…D. K. P. : Oui, peut-être, mais, dans le domaine des call centers associés au CRM, nous sommes tout de même considérés comme le numéro un mondial. Nous cherchons d’ailleurs à conforter cette avance en nous associant à des sociétés de services qui compléteraient notre offre de logiciels de communication unifiée (voix, e-mails, fax et serveurs Web), à la fois sous Unix et NT. Nous désirons que cet environnement, Definity, devienne la référence.01 R. : Que pensez-vous de la stratégie adoptée par vos concurrents Alcatel et 3Com ?D. K. P. : Alcatel n’a fait que suivre la politique de Nortel Networks. Ils ont réduit leurs frais de fabrication, en ayant recours à la sous-traitance, et leurs frais de distribution. C’est un bon choix, tout comme celui de 3Com, qui s’est concentré sur les produits qui lui rapportaient le plus de marge.

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Thierry Outrebon