Aurélie Filippetti salue l'adoption de la loi anti-Amazon

À peine adoptée, la ministre de la Culture a fait part de sa satisfaction. Selon elle, la loi anti-Amazon est « une petite pierre dans l'édifice d'un plan pour la librairie, mais c'est un aspect important. »
Pour Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, la loi qui interdit d’offrir la livraison est une victoire. Ce texte, surnommé anti-Amazon, vise à encadrer les conditions de la vente à distance des livres qui s'inscrit dans le plan en faveur de la librairie indépendante. Ce texte interdit désormais les vendeurs en ligne de livre de cumuler la gratuité des frais de port du livre avec la remise autorisée de 5%.
Dans un communiqué, Mme Filippetti explique qu’il s’agit de « moderniser la loi du 10 août 1981 sur le prix unique du livre pour l'adapter à l'ère numérique, mais aussi de moderniser le contrat d'édition qui lie les auteurs et les éditeurs pour l'adapter à l'essor du livre numérique ». Le but étant de soutenir les librairies traditionnelles face à la déferlante des ventes en ligne.
« C’est une petite pierre dans l'édifice d'un plan pour la librairie. Mais c'est un aspect important. On sait qu'Amazon a fait [de la gratuité des frais de port cumulée au rabais, NDLR] un outil pour conquérir le marché français », a déclaré Aurélie Filippetti sur iTélé.
Faire cesser le "dumping" d'Amazon
La ministre n’est évidemment pas la seule à se réjouir de cette adoption. Pour le Syndicat de la librairie française (SLF) cette disposition permet enfin de « faire reconnaître que la livraison des livres à domicile a un coût. L'interdiction conjuguée du rabais et de la gratuité va considérablement limiter le dumping d'Amazon ».
Pour le SFL, il s’agit en effet plus de dumping que de concurrence. « Il consiste, pour Amazon, à vendre à perte afin d'étouffer la concurrence et d'occuper à terme une position hégémonique sur le marché du livre qui lui permettra de relever les prix au détriment des lecteurs », a expliqué le syndicat à l’AFP.
De son côté, Amazon n’a pas fait de commentaire. Le seul acte de réprobation contre cette fronde des libraires a été le boycott de la dernière édition du Salon du Livre. Selon Bertrand Morisset, commissaire général du salon, le vendeur américain expliquait cette absence « à cause d’un problème d’image ».
A l’époque, Vincent Montagne, président du Syndicat national de l'édition et président du Salon du Livre, a tenté le groupe de revenir sur sa décision. Dans une lettre au président d’Amazon, il faisait remarquer que « c'est en habituant les éditeurs et les auteurs à sa présence qu'ils se feront accepter [par les libraires, NDLR]. »
Lire aussi sur 01net :
- Le Sénat vote le texte de loi "anti-Amazon" (08/01/2014)
- Amazon boude le Salon du livre de Paris (27/02/2013)
- Salon du livre : les libraires se défendent face à Amazon (26/03/2013)
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rectification
IL est regrettable de constater l'ignorance de certaines personnes aux arguments extrêmement bancals. Vous justifiez votre préférence envers Amazon en invoquant des frais de transports ? Je suis au regret de vous informez qu'Amazon n'est pas le seul à vendre en ligne. Vous ne connaissez que lui ? Demandez vous pourquoi ? Vous êtes ignorant cela n'est pas de la faute des libraires.
Vous êtes un homme fort ? Alors vous pouvez commander chez Amazon. Mais au vu de la flemme dont vous témoignez pour sortir la voiture je doute que vous ayez le courage de supporter les portiques électroniques, les GPS à la ceinture, le flicage des supérieurs et le bas salaire infligés par Amazon à ses employés. Commandez dans une librairie en ligne dont le ratio de revenus par rapport aux employés est convenable. Nous appellerons cela le sens de la communauté par opposition au nombrilisme.
Mais l'être humain nous le savons n'est pas un animal communautaire. -
dechampfleury
la question, c'est : "Que va choisir Amazon?"
A mon avis, gratuité des frais de port et arrêt du rabais de 5%. -
cyrilcvcf
Cette loi est inepte, n'a aucun intérêt et ne changera rien !
Ben oui le libraire du coin aussi sympa soit il n'a jamais le bouquin dont j'ai besoin, celui que je désire : "faut le commander Monsieur, délai 3 semaines" !
Alors j'ai fait l'aller retour une fois, puis une deuxième pour prendre ma commande. j'ai payé l'essence, éventuellement le stationnement ! bref plus cher que les malheureux frais d'envois que vont me coûter une commande chez amazon ou la fnac !
Donc je change rien, je paierais les frais d'envoi et les 2 gros commerçants du net précité s'en moquent comme de leur 1ere chemise des frais d'envois payé par.... les contribuables électeurs vache à lait du gouvernement qui voit pas plus loin que le bout de son nez à pondre des lois de cette nature ! -
Calade
Encore une fois on se trompe de cible.
Je n'ai rien contre les libraires indépendants, mais sauf à perdre une journée pour aller dans la grande ville la plus proche, mon SEUL libraire n'a pas et n'aura jamais les moyens d'avoir autant de choix qu'Amazon.
A croire que le PS est contre la culture (le prix unique du mivre est une hérésie, le moindre livre étant à 25?, on va y ajouter encore les frais de port. Et qui paie ???
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