Passer au contenu

Au pied du mur

La Banque centrale européenne (BCE) devra bien sortir un jour de son isolement et suivre les leçons du docteur Greenspan, qui a abaissé les taux directeurs…

La Banque centrale européenne (BCE) devra bien sortir un jour de son isolement et suivre les leçons du docteur Greenspan, qui a abaissé les taux directeurs de la Réserve fédérale six fois en six mois pour les fixer à 3,75 %. Les autorités monétaires américaines n’avaient pas l’ivresse du choix : en progression de 1,2 % au premier trimestre, le produit intérieur brut sera sans soute nul au deuxième trimestre. La seule échappatoire était de relancer de la consommation en abaissant les taux d’intérêt. La reprise de l’investissement, elle, se fera sans doute attendre. Car les bénéfices des entreprises de la nouvelle technologie sont sous pression. Historiquement, sur les cinquante dernières années, le marché des actions s’est toujours ressaisi au plus tard au bout de six détentes des taux.C’est la raison pour laquelle les investisseurs américains anticipent la reprise des marchés avant la fin de l’année et multiplient les recommandations d’achat. La BCE serait bien avisée d’en tirer quelques enseignements au moment ou les déficits budgétaires se creusent pour la première fois depuis 1993. Mécaniquement, de faibles taux de croissance (pas plus de 2,5 % cette année pour la France, soit un point de mois que les prévisions retenues pour l’élaboration du budget) entraînent une baisse du rendement de l’impôt. Le seul ballon d’oxygène qu’il reste aux économies du Vieux Continent est une baisse du loyer de l’argent.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


JPS