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Atos Origin en ligne avec ses prévisions

Vu les résultats bruts, la fusion entre les deux entités est une réussite. Mais la situation du groupe est plus contrastée suivant les métiers.

Premier exercice complet depuis août 2000, date de la fusion entre Atos et Origin. Après dix-huit mois d’existence, la nouvelle entité a délivré des résultats en accord avec ses prévisions. Si la marge opérationnelle peut laisser à désirer, la SSII atteint un résultat d’exploitation de 8,6 %, soit un niveau supérieur de 2,4 points à celui de 2001. Cela signifie ?” du moins, sur le papier ?” que la greffe a pris. Il est vrai que les activités des deux sociétés se recouvraient peu. Elles n’ont pas subi le “choc des cultures” rencontré chez Cap Gemini et Ernst & Young. Pour preuve : le seul plan de restructuration jusqu’alors a été la suppression de mille cinq cents postes en 2001. “Il a concerné des activités appartenant auparavant à l’environnement d’Origin aux Etats-Unis, en Allemagne, en Angleterre et au Brésil. Des pays qui, en 2000, ne gagnaient pas d’argent”, synthétise Bernard Bourigeaud, président d’Atos Origin.

Atteindre 10 % de marge opérationnelle en 2002

Pourtant, la situation du groupe franco-néerlandais est inégale. Si l’infogérance a connu une bonne croissance, l’intégration de systèmes ?” soit la moitié du chiffre d’affaires ?” a, elle, stagné. Dans les six prochains mois, Bernard Bourigeaud annonce même une réduction de cette activité d’environ 8 à 10 %. Les pays les plus touchés sont davantage ceux d’Europe du Nord que ceux d’Europe du Sud. La branche services en ligne est, elle aussi, contrastée : bonne dans le traitement des cartes, stable en gestion de la relation client, et moins favorable dans l’internet. En 2002, l’objectif premier est d’atteindre une marge opérationnelle de 10 %. D’où une deuxième restructuration, dont la priorité est, cette fois, de ramener de 13,5 à 10 % le taux d’effectif facturé issu de sous-traitants. Des fermetures de sites sont prévues, qui ne devraient pas entraîner de diminution de personnel. “Il s’agit de réduire le nombre de locaux trop nombreux suite à la fusion et de rationaliser les centres de traitement informatique.” Pour cette année, l’estimation de croissance des revenus se situe entre 7 et 9 %. Là encore, elle sera tirée par la forte augmentation de l’activité d’infogérance.

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Olivier Discazeaux