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Après Stadia : Google Play Games, un service de jeux Android… sur PC !

Déjà testé dans certains marchés asiatiques en début d’année, Google Play Games fait son entrée aux USA et sur quelques marché clés (Brésil, Canada, etc.). Exécutant vos jeux Android sur votre PC, ce service façon Steam va-t-il arriver en Europe ?

Après l’échec et l’abandon de Stadia, Google ne jette pas l’éponge dans le domaine des jeux vidéo. Et lance aux Etats-Unis, Canada et quelques autres marchés son service « Google Play Games ». Comme la mention « Play » l’indique, il s’agit ici d’un service adossé à sa verticale Android. Et comme votre cerveau le suggère fort intelligemment, il faut bien y voir un service qui permet de jouer à vos jeux Android… sur PC. Oui, vous avez bien lu.

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Annoncé en décembre 2021 dernier, le service n’avait été lancé en janvier 2022 que sur quelques marchés asiatiques : Corée du Sud, Taïwan, Thaïlande, Hong-Kong et l’Australie. Aujourd’hui, en plus des Etats-Unis, Google Play Games arrive au Canada, au Mexique, au Brésil, en Indonésie, aux Philippines, en Malaisie et à Singapour. Consistant en un lanceur PC pour Windows, Google Play Games permet de continuer à jouer à certains jeux mobiles sur votre PC et de profiter ainsi d’un plus grand confort.

Le mot « certains » est ici important puisque tous les titres ne sont pas nativement compatibles. Qu’il s’agisse de vérifier la transposabilité du moteur graphique ou la prise en charge des périphériques, un travail est à fournir pour garantir le bon fonctionnement des jeux. Ce qui fait que, pour l’heure, il faut se contenter de quelques dizaines de titres (85 à l’heure où nous écrivons ces lignes) validés par le service.

Pas besoin d’un PC dernier cri

Google Play Games n’a rien de commun avec Stadia et le service ne repose donc pas sur le cloud gaming, mais bel et bien sur la puissance de votre PC. Mais n’ayez pas peur : pas besoin d’avoir une machine de course, loin de là. Car les équipes de Google ont peaufiné leur engin. Au départ, le client PC nécessitait un processeur à huit cœurs (octo-core), 20 Go d’espace SSD de libre, 8 Go de RAM et un GPU « de classe gaming ». Désormais, Google précise en effet qu’il suffit d’un processeur à quatre cœurs (quad-core), de 10 Go de libre sur un SSD, de 8 Go de RAM et d’une puce Intel UHD Graphics 630. Ce qui nous ramène en 2017 côté technologies, puisque ce GPU intégré aux processeurs Intel est d’abord arrivé dans les Core de 8e génération. Pour se maintenir jusqu’aux puces de 10e génération gravées en 14 nm+++ (les versions Ice Lake étaient gravées en 10 nm et intégraient le GPU Iris Plus, précurseur de Xe).

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Autant dire que n’importe quel PC de quatre à cinq ans d’âge devrait permettre d’exécuter confortablement les jeux Android. Et que tout GPU plus puissant vous donnera logiquement plus de confort. Ces exigences minimalistes permettent de réaliser que les PC sont toujours bien plus puissants que les smartphones.

Des smartphones qui offrent une très belle qualité d’image… notamment parce que la taille d’écran cible leur permet de se passer de certains effets gourmands en performances. On pense à l’anticrénelage par exemple (anti-aliasing), à la complexité des ombres, etc.

Google compte sur le mobile sur PC… et Microsoft l’inverse

Comme le rappellent fort justement nos confrères de Gizmodo, Google marche dans les pas de Microsoft… mais à l’envers. Google part du jeu mobile et effectue des tentatives sur le PC – feu Stadia et désormais Google Play Games. Mais à ce jeu, on ne peut que constater que c’est Microsoft qui a l’avantage.

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Outre ses consoles de salon, Microsoft est déjà un poids lourd du jeu PC – par l’OS, les API (DirectX), son Windows Store, son abonnement PC Game Pass, etc. Et c’est lui qui veut s’étendre vers le marché mobile, de loin le plus porteur, avec des briques comme son xCloud. Ou une évolution très prochaine de son application Android Xbox qui pourrait arriver avec un lot de jeux dédiés à cet univers. Et à ce jeu, Microsoft a largement l’avantage sur Google puisqu’il est éditeur (et même développeur) de titres. Rôle qu’a abandonné Google quand il a fermé ses studios liés à Stadia.

Si on peut donc voir l’arrivée de Google Play Games comme un chouette bonus gratuit, il reste encore à Google à développer son offre pour en faire autre chose. Espérons que, à l’image de Netflix ou Apple, le géant américain étoffe son offre avec un catalogue de jeux plus large, éventuellement gratuit ou au moins à prix réduits. Là, il nous donnerait envie.

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Source : Google Android Developpers (Blog)


Adrian BRANCO
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