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Appel au secours des salariés des magasins Surcouf

Dans une lettre ouverte à Arnaud Montebourg, les 430 salariés de Surcouf, en redressement judiciaire, appellent leurs actionnaires à mettre en place un plan social équitable.

Les salariés de l’enseigne Sourcouf, par l’entremise de leur comité central d’entreprise, ont adressé une lettre ouverte au ministre du Redressement productif, estimant être dans une impasse qui risque d’aboutir au licenciement des 430 salariés. « Nous demandons l’établissement d’un plan social équitable, à la hauteur des années passées à nous battre pour la sauvegarde de l’enseigne. Nous voulons qu’un plan de formation soit intégré à ce PSE et qu’une aide à la création d’entreprise soit également incluse », écrivent les représentants des salariés à Arnaud Montebourg.

Placée en redressement judiciaire depuis le 29 février 2012, Surcouf, qui possède six magasins en France, a vu sa période d’observation prolongée jusqu’au 28 février prochain par le tribunal de Lille. Mais une échéance décisive s’approche car ce dernier doit examiner les éventuelles offres de reprise dès le 10 octobre.

Quel avenir pour les enseignes indépendantes « high-tech » ?

« Si aucun repreneur ne se présente, il y a un risque réel de liquidation judiciaire qui signifierait la mort de l’entreprise », explique un salarié. La responsabilité de trouver un repreneur incombe à l’actuel PDG de Surcouf, Hughes Mulliez, qui a repris cette enseigne en 2009. « Nous n’avons aucune information sur les tractations éventuellement en cours mais nous sommes assez pessimistes », ajoute ce salarié qui dénonce des erreurs stratégiques telles que l’ouverture à grand frais d’un magasin à Lille ou le changement du système d’information interne ainsi que celui du site marchand.

Néanmoins, les difficultés de Surcouf posent la question de la pérennité des enseignes indépendantes (d’un groupe), traditionnelles et spécialisées dans les produits de haute technologie. En effet, ses grands concurrents sont des géants de la distribution (Fnac, Darty) ou des sites d’e-commerce (Grosbill, C-Discount, Rue du Commerce), adossés à un grand groupe pour lesquels les boutiques sont un canal complémentaire de vente ou de livraison des marchandises achetées en ligne.

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Frédéric Bergé