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AMD veut dérégler les horloges d’Intel

Le fabricant de l’Athlon compte bientôt changer la dénomination de ses puces et renoncer à mentionner leur fréquence de fonctionnement. L’objectif : faciliter la comparaison avec le Pentium 4, d’Intel.

Le choix d’un PC pourrait se compliquer d’ici à la fin de l’année. Selon le très bien renseigné site
Tom’s Hardware, la prochaine génération de processeurs Athlon d’AMD ne devrait plus comporter de mention de fréquence.A la place, AMD devrait faire appel à un nouvel indice censé refléter non pas la fréquence d’horloge interne des puces mais leurs performances par rapport aux Pentium 4 d’Intel. Un Athlon à 1,4 GHz serait ainsi commercialisé
comme un Athlon Model 1600, afin de positionner ce dernier face au Pentium 4 à 1,6 GHz (1600 MHz). A l’utilisateur de deviner que sa machine estampillée 1600 fonctionne à 1400 et non pas à 1600 MHz.

La course à la fréquence au détriment des performances

Chez AMD, on se refuse pour l’instant à commenter ce qui n’est qualifié que de “rumeur”. Mais on ne se prive pas dans le même temps d’affirmer qu'” Intel augmente la fréquence de ses
processeurs au détriment de leurs performances”
. Une attaque directe contre le Pentium 4, et une attaque qui n’est pas injustifiée : Intel a conçu son nouveau processeur de façon à lui attribuer des fréquences faramineuses,
atteignant aujourd’hui 2 GHz. Les performances sont, elles, moins impressionnantes. Certains bancs d’essai donnent parfois l’avantage aux processeurs d’AMD tournant à des fréquences inférieures.Or, d’ici à la fin de l’année, AMD compte sortir ses processeurs Palomino, version améliorée des actuels Athlon. Le c?”ur des Palomino est déjà utilisé dans les Athlon 4 pour PC portables. L’occasion idéale pour lancer une campagne
marketing destinée à contrer un autre phénomène marketing : la fascination des consommateurs pour la fréquence des processeurs. Si la rumeur sur ce nouvel indice de performance se confirme, AMD pourrait bien créer une confusion dans l’esprit du
public qui le pousserait à douter de l’intérêt des vitesses d’horloge. Un pari déjà tenté dans les années 90 par un autre vendeur de processeurs, Cyrix. Sans succès.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York