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Ambitions bien réelles pour la virtualisation de Xen 3.0

L’hyperviseur open source senrichit de fonctions essentielles pour devenir une véritable alternative sur le marché.

Quoi que puisse en dire l’éditeur VMware, son concurrent à code source libre a du répondant. Le lancement imminent de la version 3.0 de cet outil de virtualisation de serveurs x86 en open source lui donne d’un coup du
crédit. Plus de trois ans après son apparition, Xen passe du statut de simple curiosité universitaire ‘ à suivre ‘, au fin fond des laboratoires de Cambridge, à celui de solution ‘ aboutie pour les
applications d’entreprise ‘,
selon les termes d’un porte-parole de Xen. Cet hyperviseur est, semble-t-il, désormais capable de concurrencer un VMware ESX ou des logiciels tels que Microsoft Virtual Server.
Pourtant, beaucoup pensent, à l’instar de l’analyste William Fellows, du 451 Group, que ‘ la technologie Xen n’est pas mature, bien que son approche de “paravirtualisation” soit plus
performante et plus sécurisée ‘
.D’ailleurs, VMware et Microsoft ne se sentent absolument pas menacés. ‘ Xen n’est pas un réel concurrent, seulement un rival potentiel. Il n’a pas encore à son actif de véritables
déploiements ‘,
justifie Stéphane Kimmerlin, le responsable stratégie chez Microsoft France. De fait, si les chercheurs à l’origine de Xen ont créé la société Xensource pour proposer une version commerciale du produit,
celle-ci ne verra pas le jour avant la fin 2006.Mais Microsoft, lui non plus, n’est pas très en avance sur ce marché, contrairement au véritable leader, VMware, fort du succès qu’on lui connaît. ‘ Le degré de maturité de Xen est équivalent de
celui de notre produit ESX tel qu’il était en 2001, soit très pauvre sur le plan fonctionnel ‘,
ne peut s’empêcher d’ajouter Raghu Raguram, le directeur de la stratégie de VMware.

Le soutien de Red Hat, Novell, et Sun

Des critiques que Xen ne réfute pas. Même s’il insiste sur la force de son architecture et les fonctions de sa dernière version 3.0. Laquelle, téléchargeable d’ici à la fin décembre, inclut des fonctions de sécurité, le
support des processeurs x86 32 et 64 bits, et jusqu’à 32 voies (alors que VMware n’en gère que quatre). Xen est surtout le premier à utiliser, à profit, les technologies de virtualisation au c?”ur du processeur
d’Intel (VT) et, bientôt, d’AMD (Pacifica). Cette technologie autorise l’hyperviseur à faire tourner des OS non modifiés, Windows en tête.De plus, Xen bénéficie du soutien de grands acteurs. Red Hat a annoncé l’intégration de l’hyperviseur dans la prochaine version 5.0 de RHEL, et Suse (Novell) dans la version 10 de son OS. Enfin, Sun fera de même dans
Solaris x86.La bataille dans le petit monde de la virtualisation prend donc une nouvelle dimension. Peut-être même VMware devra-t-il, à terme, considérer la paravirtualisation comme une option non négligeable. Microsoft reconnaît d’ailleurs
y songer. ‘ Notre hyperviseur intégré à Longhorn ressemblera à Xen ‘, annonce Stéphane Kimmerlin. Et cette fois, en matière de paravirtualisation, ce sera VMware qui aura trois ans de
retard…

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Kareen Frascaria