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Amaigrissement de 50 % du capital-investissement mondial

Les investisseurs accordent une plus grande confiance aux transmissions de capital (MBO) qu’aux investissements en capital-risque ou capital-développement.

Le marché mondial du capital-investissement est en chute de moitié par rapport à l’année 2000. Toutefois, les financiers se veulent rassurants, insistant sur la relative baisse des investissements sur le marché mondial en 2001. “Comparée à une année record comme celle de 2000, les capitaux investis ont certes diminué de près de 50 % en 2001 (101 Md$ contre 199 Md$ un an plus tôt), mais en restant la troisième année la plus importante en termes de capitaux investis.”Rien d’alarmant donc. De plus, ce ne sont pas les fonds qui manquent, mais plutôt les projets porteurs. Avec 151 Md$ levés par les investisseurs en 2001, contre 247 Md$ en 2000, les fonds disponibles dépassent de 51 Md$ les montants placés. Même recul des investissements en France en 2001 avec 3,287 Md? engagés, contre 5,3 Md? en 2000. Une situation qui place l’Hexagone au troisième rang en Europe, derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne.Phénomène mondial, les investisseurs misent aujourd’hui sur les opérations de transmission du capital (MBO, Management Buy-Out), dé-laissant le capital-risque ou capital-développement. Sur ce créneau, la France occupe le troisième rang mondial avec 1,7 Md$ investis en buy-out derrière la Grande-Bretagne et les États-Unis. En revanche, les opérations de capital-risque et développement sont en retrait avec 45 % des montants investis contre 51 % en 2000.Une tendance qui n’est en rien surprenante : les plus-values étant actuellement plus rapidement réalisées sur un MBO que sur une création d’entreprise, dont les sorties sont de plus en plus longues. “Toutefois, confie Brice Lacombe, directeur général de 3i, le marché de linvestissement reste un secteur en croissance.”

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Juliette Fauchet