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Adecco fait travailler ses intérimaires

Le système d’information de l’entreprise de travail temporaire est en refonte permanente. Centré sur une interface web, le projet s’adresse autant à ses chargés de recrutement qu’aux intérimaires.

Depuis l’ouverture de Jobshop, à l’automne 1998, Adecco a installé quarante-trois bornes d’accès à son site de recrutement sur internet. Placées dans les gares, les centres commerciaux et autres “lieux de vie”, elles permettent aux chercheurs d’emploi de créer un dossier simplifié, de consulter les offres d’emploi de l’entreprise de travail temporaire, et de situer l’agence d’où émane la proposition de poste. Ce dispositif sera bientôt complété par des cybervitrines : un écran tactile installé sur la vitrine de l’agence Adecco donne accès à la saisie d’un profil et à la consultation des annonces à tout moment. Les offres ne concernent, dans ce cas, que l’agence où est installée la cybervitrine. Une dizaine d’écrans sont en cours de test.

Faire évoluer le système d’information tous les neuf mois

En fait, “tous ces systèmes conduisent à l’agence à un moment ou à un autre”, dévoile Sandra Bellier, directrice du développement e-business. Comme son concurrent Vediorbis, Adecco cherche par ce moyen à décharger ses conseillers en recrutement des tâches administratives lourdes, pour qu’ils se consacrent à multiplier les échanges avec les clients. Une nouvelle évolution est déjà en cours, avec le logiciel Léa qui simplifiera la saisie des dossiers complets. L’outil fait partie du projet, entamé fin 1998, de nouveau système d’information centré sur l’interface web. Au c?”ur, une base unique des candidats et intérimaires est en cours de déploiement. “Elle doit être consultable de partout par le chargé de recrutement et éviter aux candidats qui changent de lieu d’accès de se réinscrire.” Adecco s’est imposé de lancer une évolution tous les neuf mois. Même si l’intérêt ne saute pas aux yeux des utilisateurs, comme pour la refonte d’infrastructures techniques. “Ce sont les fondations du système, mais on a eu du mal à faire passer la pilule, car cela n’a pas de grande valeur ajoutée métier immédiate”, reconnaît le DSI, Frédéric Thibert. Une deuxième phase du projet prévoit déjà une base commune des entreprises. Une troisième n’en est qu’au stade du schéma directeur.L’essentiel des projets est réalisé en interne. Adecco ne fait appel à des prestataires extérieurs que pour mettre l’ancien système en tierce maintenance applicative, en attendant son abandon définitif une fois le nouveau entièrement déployé. “Au fil du temps, il a fallu apprendre à se débrouiller tout seul, met en avant Frédéric Thibert. D’une centaine d’intégrateurs, nous sommes passés à dix ou douze aujourd’hui.” Quant à la DSI France, elle comptait trente-cinq personnes avant le projet, le double actuellement.

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Arnaud Devillard