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Abandonner l’AS/400 pour des serveurs NT ou Unix

À l’heure où IBM ne cesse de vanter la fiabilité de l’AS/400 face aux systèmes NT ou même Unix, de plus en plus d’entreprises se posent…

À l’heure où IBM ne cesse de vanter la fiabilité de l’AS/400 face aux systèmes NT ou même Unix, de plus en plus d’entreprises se posent la question du changement de système. Certes, cette fiabilité est indéniable et pousse les PME à le garder, mais son manque d’ouverture aux nouvelles technologies joue en sa défaveur. “Bien sûr, il est toujours possible de mettre en place un système de commerce électronique, de s’ouvrir sur le web ou sur un intranet avec un AS/400 au c?”ur du système. Mais ces architectures ne sont pas natives, contrairement à NT “, remarque Jean-Pierre Bossolini, responsable informatique de Sullair Europe. “C’est vrai, l’AS/400 est plus limité que NT ou Unix, même si leurs différences s’estompent et que la mini s’ouvre sur les réseaux et les technologies liées à Internet, répond Christian Pujol, chef de projet chez Avery Dennison, division Office Products, mais si nous avions pu le faire, nous aurions conservé un mini-ordinateur. Ce type de machine convient parfaitement à une entreprise de notre taille.” Le choix reste donc difficile, mais est essentiellement motivé par des besoins logiciels. La palette d’applicatifs proposée par les éditeurs est bien plus importante pour des systèmes Unix ou NT que pour des AS/400.

Un coût en faveur de la micro

Le passage d’une architecture AS/400 centralisée à une topologie client-serveur NT ou Unix remet en question l’organisation entière du système informatique. Pour le client, d’abord, où tous les postes utilisateurs doivent être déployés et installés. Ensuite, pour peu que l’AS/400 ne soit pas relié à un réseau Ethernet, mais Twinax, la structure physique du réseau doit également être transformée. “Mais la partie la plus délicate reste, comme dans tout changement de base de données, la reprise des données dans la nouvelle base. C’est aussi l’étape la plus longue “, prévient le responsable informatique de Sullair Europe. Autre point important, la formation des utilisateurs et de l’équipe informatique. Chez Sullair Europe, le choix entre Unix et NT a d’ailleurs été influencé par les compétences de l’équipe. “Nous n’avons pas eu de réel besoin de formation sur la nouvelle plate-forme matérielle NT, elle s’est faite intuitivement. En revanche, chacun d’entre nous a bénéficié d’un apprentissage sur la base de données Progress, associée à notre PGI SyteLine, de Symix, précise Jean-Pierre Bossolini, il ne faut pas non plus négliger de former les utilisateurs. Nombre d’entre eux connaissent la micro et tentent de reproduire ce qu’ils savent déjà faire, comme l’installation de logiciels, par exemple.” Pour encadrer les utilisateurs, il vaut d’ailleurs mieux renforcer le service d’assistance technique. La décentralisation des serveurs provoque également une fragilisation de l’ensemble et des sources de pannes supplémentaires, sans compter la moins grande fiabilité de la plate-forme quand l’entreprise choisit NT.
Le coût de la restructuration du système atteint, bien évidemment, des sommes parfois très importantes. Mais l’installation d’un nouvel AS/400 revient nettement plus cher qu’une architecture client-serveur. “L’étude budgétaire nous a montré que les coûts étaient divisés par presque trois entre l’achat d’une solution AS/400-BPCS et des serveurs NT associés à SiteLyne. Sans compter que les serveurs NT ne nécessitent pas de salle climatisée et consomment moins d’énergie “, détaille Jean-Pierre Bossolini.

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STÉPHANIE RENAULT