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5G : le gendarme des télécoms va suivre de près le déploiement

Un observatoire sera lancé dès qu’un opérateur aura ouvert son réseau 5G. L’idée est d’assurer un maximum de transparence sur cette technologie sujette à polémique.

Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR pourront lancer la 5G à partir du 18 novembre sur la bande de fréquence cœur 3,5 GHz. L’Arcep a précisé qu’elle mettrait en ligne un observatoire du déploiement quelques jours après la ou les premières ouvertures commerciales de réseaux. Il ne s’agira pas de contrôler la qualité de service de la 5G mais de répertorier les sites activés en 5G par opérateur et bande de fréquence, ainsi que d’assurer une cartographie par région.

Pacifier le débat en informant

Le premier objectif est d’informer élus et citoyens de l’arrivée de la 5G sur leur territoire. Le tout étant d’éviter que des localités opposées au standard de téléphonie mobile ne se réveillent un matin en découvrant que des antennes émettent.  « Nous voulons apporter des informations objectives et précises et un maximum de transparence, alors que les débats sont assez nourris sur cette technologie », a détaillé Sébastien Soriano lors d’un point presse. Il est prévu dès 2021 de compléter ce tableau par les prévisions de déploiement à trois mois des sites 5G.

Faire respecter les obligations des opérateurs

La seconde mission de cet observatoire sera de vérifier que les opérateurs respectent bien leurs engagements de couverture. Rappelons qu’ils doivent déployer 3 000 sites en 2022, 8 000 sites en 2024 et 10 500 sites en 2025 sur les fréquences de la bande 3,4/3,8 GHz.

Par ailleurs, ils auront aussi des obligations hors des grosses agglomérations urbaines, dans les zones rurales et les territoires d’industrie. Il s’agira d’éviter que ne s’installe une trop grande fracture territoriale, dans le cas où la 5G serait concentrée dans les villes. C’est la raison pour laquelle seront indiquées les montées en débit des sites assurant une capacité théorique d’au moins 240 Mbit/s, qu’il s’agisse de 4G ou de 5G.  75% de tous les sites mobiles devront atteindre cette performance d’ici 2022. « La 5G cheminera en parallèle de la 4G + pour monter en capacité sur l’ensemble du territoire », a indiqué le président de l’Arcep Sébastien Soriano. Tous les sites devront avoir basculé en 5G d’ici 2030. C’est-à-dire au moment où la 6G pourrait être lancée !

* 01net.com est édité par une filiale de NextRadioTV, elle-même propriété de SFR Médias

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Amélie CHARNAY