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2 – L’espace de travail

Des efforts sur la convivialité et la qualité de vie, l’installation en province ou en grande banlieue constituent des atouts pour l’entreprise.

Si la considération constitue une bonne base, elle ne suffit évidemment pas à s’attacher les services d’un collaborateur, toujours sensible à la qualité de son cadre de vie. “Il faut éviter les open space systématiques, confie Sylvane Buongiorno, la DRH de Fluxus, une importante société de services internet. C’est avant tout un truc de PDG pour réduire la facture immobilière et permettre un contrôle des équipes. Or, quand le management est efficace, on n’a pas besoin de cela.” Et pan sur le mythe de l’espace ouvert soi-disant nécessaire à une ?”uvre collective de qualité.En revanche, les petites attentions sont les bienvenues. Ainsi, chez Fluxus, les machines à café sont gratuites, ce qui représente une facture de plus de 38 100 euros (250 000 francs) par an. Et les salariés sont encouragés à organiser régulièrement des pots, l’entreprise prenant à sa charge les coûts de nettoyage. Hormis la convivialité, ce sont autant d’occasions pour les équipes de dialoguer et donc d’échanger des informations de manière informelle. Rien de tel pour désamorcer les rumeurs.Autre forme de service : la caution immobilière. Ainsi, Full Six s’est porté caution auprès des bailleurs d’une vingtaine de ses salariés qui, sans elle, n’auraient sans doute pas pu louer leur appartement, faute de pouvoir présenter des garanties suffisantes.

S’installer à Aix-en-Provence

Si la mode des start-up investissant dans des locaux largement au-dessus de leurs moyens est passée, certaines sociétés ont pourtant toujours misé sur la qualité du cadre de vie. Tels les dirigeants de Wine & co, qui ont domicilié leur start-up à Aix-en-Provence pour offrir à leurs collaborateurs un environnement antistress. Mais aussi pour les tenir à distance de la concurrence…Autre exemple de ce choix de bureaux au vert : l’éditeur de logiciels SAS Institute qui, plutôt que les tours de La Défense, a préféré investir dans un château du XVIe siècle, à une trentaine de kilomètres de Paris. Une localisation qui lui permet de proposer aux 180 salariés du siège l’accès à un parc de 4 hectares. “Nous avons, en outre, particulièrement investi dans la qualité de notre restaurant d’entreprise, reconnaît Corinne Escoffier, la directrice des ressources humaines. Et je pense que les salariés apprécient que l’ensemble des locaux soient agrémentés de bouquets et de plantes cultivées dans notre serre.” Idem pour le goûter de quatre heures, alimenté par le verger du domaine.Un avantage nature qui n’empêche pas le recours aux dispositifs classiques : attribution systématique de voitures de fonction pour les commerciaux qui peuvent choisir leur modèle dans la limite d’un budget, des téléphones portables utilisables (raisonnablement) à des fins personnelles et libre réalisation des points crédités sur les cartes de fidélité des compagnies aériennes. En outre, SAS Institute a bien essayé de proposer à ses collaborateurs une assurance pour garder leurs enfants malades, mais après 2 ans dexercice, le prestataire a déclaré forfait. Il ne trouvait pas suffisamment de personnel qualifié pour garder les bambins souffrants.

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Nicolas Arpagian