Renommé pour ses produits aux tarifs ultra compétitifs, Xiaomi commercialise depuis peu son Mi Band 3 en France, un bracelet connecté qui vient jouer sur le terrain des Fitbit Charge et autre Huawei Band. Sa particularité ? Son prix incroyablement bas de 29,99 euros, bien en-dessous de ceux pratiqués par la concurrence. Connecté au smartphone, le Mi Band 3 peut recevoir vos notifications ou servir d’assistant fitness, le tout avec une autonomie annoncée de 20 jours. Compatible avec iOS et Android via l’application Mi Fit, dispose-t-il des atouts pour devenir le compagnon idéal de votre quotidien ?
Un design qui joue la carte du minimalisme
À 30 euros, le bracelet de Xiaomi ne rivalise évidemment pas avec des produits ultra sophistiqués comme la Samsung Galaxy Watch et l’Apple Watch, cette dernière fonctionnant même de façon indépendante dans sa version 4G. Il s’agit ici d’un simple bracelet qu’on connecte à son smartphone et qui offre des fonctions bien plus limitées. Une limitation qui se ressent aussi au niveau du design, extrêmement minimaliste. Tout tient dans un petit module rectangulaire inséré dans bracelet en plastique, qui ne nous a d’ailleurs pas semblé des plus solides. Au bout de trois semaines d’utilisation, son attache commençait déjà à montrer de premiers signes de faiblesses, nous obligeant à forcer un peu pour bien l’accrocher au poignet.
Le Mi Band 3 dispose toutefois d’un petit écran même s’il ne prétend pas rivaliser avec ceux des plus haut de gamme de ses concurrents. D’une diagonale de 0,78 pouces, il se limite au noir et blanc, affichant une définition de 128 par 80 pixels. La marque chinoise a tout de même fait le choix d’une dalle OLED ce qui permet de conserver une bonne lisibilité dans l’obscurité et même d’ailleurs dans toutes les conditions, y compris en extérieur. C’est plutôt agréable, surtout à ce niveau de prix.
Tactile, l’écran du Xiaomi Mi Band 3 permet de naviguer d’une fonction à l’autre d’un simple glissement de doigt de bas en haut. On passe ainsi de l’heure, aux informations santé (nombre de pas, kilomètres parcourus), puis à la météo. Un bouton physique tactile permet de retourner à l’heure d’une pression courte ou de valider des actions d’une pression longue.
Connecté en Bluetooth au smartphone, le Mi Band 3 se pilote en grande partie au travers de l’application compagnon Mi Fit. Dans celle-ci, on trouve un journal d’activité mais aussi les réglages du bracelet. D’un point de vue ergonomique, l’application est plutôt réussie.
Des fonctions connectées complètes
À 30 euros, vous vous dites certainement que le Mi Band 3 n’embarque que très peu de fonctions connectées. Figurez-vous que ce n’est pas le cas. Au contraire, le bracelet de Xiaomi livre une offre assez complète. Affichage des notifications, des messages (SMS, mails, etc…) ou des appels téléphoniques (sans possibilité de répondre), podomètre, suivi d’activités, météo, chronomètre, réveil, capteur de rythme cardiaque… Le Mi Band 3 sait faire beaucoup de choses. Dommage que son écran soit un peu trop petit pour la lecture des messages et que l’OS de Xiaomi ne gère pas l’affichage des emojis. Ils sont automatiquement remplacés par des carrés sur l’écran du Mi Band… Ce qui donne parfois des résultats illisibles.
Pour interagir avec son propriétaire, le Mi Band 3 dispose d’un vibreur extrêmement puissant. À côté, la plupart des autres bracelets ou montres nous semblent bien mous. C’en est presque dérangeant les premières fois, mais on s’y fait plutôt vite. Si vous utilisez le bracelet en mode réveil, attendez-vous à un sursaut matinal… impossible d’arriver en retard.
Un suivi du sommeil timide en informations
Autre fonction offert par le Mi Band 3, le suivi du sommeil. En gardant le bracelet à son poignet la nuit, celui-ci surveille votre rythme cardiaque et vous propose au petit matin un bilan de votre séjour au pays des rêves. Malheureusement, les informations données nous semblent assez incomplètes. Le bracelet a tout bon quant à l’évaluation totale du temps de sommeil mais les phases sont assez imprécises, la faute à un cardiofréquencemètre sans doute médiocre. D’une qualité manifestement inférieure aux capteurs de ce type présents chez les concurrents, il manque de précision. Il ne faut pas être à quelques bpm près.
Précisons aussi que le mode Ne pas déranger, réglé sur « détection automatique » par défaut n’est pas des plus fiables. S’il n’a pas détecté que vous dormiez (et oui, on peut avoir un sommeil agité), attendez-vous à être réveillé en pleine sieste par une forte vibration sur votre poignet. On vous conseille donc d’opter pour une activation manuelle aux périodes de votre choix, un mode à configurer depuis l’application « Mi Fit » sur son smartphone. On regrette que Xiaomi ne propose pas de moyen d’activer le mode directement depuis le Mi Band… Un vrai bémol.
Quelques fonctions sportives
Le Mi Band 3 n’est pas un bracelet fitness au sens strict du terme mais propose néanmoins quelques fonctions dans le domaine du sport. Connecté au smartphone lors d’une séance (à pied ou en vélo), il utilise le GPS de ce dernier pour reconstituer un tracé cartographié de votre parcours. L’application Mi Fit propose alors un bilan très complet. Bon point, les données peuvent être synchronisées avec Apple Santé et Google Fit.
Le bracelet de Xiaomi peut aussi servir à mesurer vos séances de natation. Étanche jusqu’à 50 mètres de profondeur pendant 30 minutes, il peut être utilisé à la piscine comme sous la douche sans problème.
Autonomie : la petite triche de Xiaomi
Officiellement, Xiaomi annonce une autonomie de 20 jours pour son bracelet. Le constructeur chinois oublie juste de préciser que cette estimation est réalisée sur la base d’un bracelet sur lequel notifications et appels sont désactivés, comme c’est le cas par défaut. Quand on active tous les réglages, l’autonomie n’est plus que de 10 jours selon nos propres mesures. C’est déjà énorme, mais deux fois moins qu’annoncé.
Précisons pour conclure que le chargement s’effectue grâce à un câble propriétaire fourni (via un système aimanté assez pratique).
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