Passer au contenu

Test : Watch Series 4, Apple améliore encore la meilleure des montres connectées

Depuis 2014, Apple affine et peaufine sa montre connectée. Cette quatrième génération gagne en puissance et agrandit son écran, tout en continuant à renforcer les outils destinés à veiller sur notre santé.

L'avis de 01net.com

Apple Watch Series 4 - GPS + Cellular

Les plus

  • + L'écran plus grand
  • + La puce S4 plus puissante
  • + La nouvelle interface plus riche
  • + L'autonomie très honnête

Les moins

  • - Le prix
  • - L'autonomie qu'on voudrait encore meilleure

Conception

5 / 5

Autonomie

3.5 / 5

Fonctions

4.5 / 5

Equipement

5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/09/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Apple Watch Series 4 - GPS + Cellular

Système watchOS 5
Systèmes compatibles iOS 12
Magasin d'applications App Store
Processeur Apple S4
Nombre de coeurs 2
Voir la fiche complète

Avec la première Watch, Apple avait réussi un joli tour de force mais s’était perdu, ratant par la même occasion la chance de définir ce qu’était le marché des montres connectées dès son premier essai. Le géant américain avait opté pour le luxe, peut-être pour ses marges, avant de se rendre compte qu’il faisait fausse route. Avec les Series 2 et Series 3, les équipes de Tim Cook ont clairement recentré leurs efforts vers le sport et le bien-être (physique et numérique) et améliorent peu à peu leur offre.

Cette Series 4 est une première refonte en profondeur de la Watch, une remise à plat dans la continuité qui maintient les repères essentiels et assure la compatibilité avec les accessoires des générations précédentes. Une nouvelle itération qui incarne plus que jamais l’antienne d’Apple, celle de l’intégration avancée du matériel et du logiciel, quand l’un n’est rien sans l’autre. De quoi donner envie d’y passer ?

01net.com – Lionel Morillon – A gauche, la Series 4 et son écran plus grand, à droite, la Series 3.

L’écran, l’écran, l’écran…

Apple sait concevoir des écrans. Regardez pour vous en convaincre ses MacBook Pro, ses iMac, ses iPhone ou encore ses iPad. La Series 4 vient assurément s’ajouter à la liste. Non pas que les générations précédentes aient été dépourvues d’un bon écran, mais pour la première fois depuis son annonce en septembre 2014, la Watch bénéficie d’une surface d’affichage accrue. En conséquence, dites adieu aux modèles 38 et 42 mm et bonjour à leurs remplaçants les Watch 40 et 44 mm.

Ne vous inquiétez pas cette augmentation de la taille des écrans entraîne une hausse minime de celle des boîtiers. Entre la Series 3 42mm et la Series 4 44mm, on note ainsi 1,5 mm de plus en hauteur, 1,4 mm de plus en largeur, tandis que le boîtier s’affine même de 0,7 mm.

Au poignet, on le ressent à peine, tout comme on ne relève pas vraiment sa légère prise de poids. En revanche, on apprécie immédiatement le gain en confort visuel quand on allume l’écran. Désormais quasiment bord à bord, la nouvelle dalle OLED est toujours aussi contrastée (noir parfait) et très lumineuse, plus de 600 cd/m2. Cela signifie que vous pourrez lire les informations sur son écran même en plein soleil. On n’ira pas jusqu’à dire qu’on passera sa journée à y regarder des photographies, mais il y a vraiment un saut en avant de ce côté-ci.

Le changement, c’est dedans…

L’écran vole la vedette mais il ne faudrait pas oublier ce qui se cache à l’intérieur de la Series 4. Au sein de la Watch, c’est la fête du SiP (Silicon in Package). C’est la quatrième génération de sa puce empaquetée, désormais à double cœur, qui est aux commandes. Elle assure plus de fluidité et de réactivité à la Watch. S’il arrive encore qu’il faille attendre, la Series 4 fait un grand pas en avant dans la direction de l’instantanéité. Les applications se lancent en un souffle et la bascule de l’une à l’autre est extrêmement fluide. On serait presque tenté de dire que cette Watch a franchi le cap de puissance qui fait que tout gain supplémentaire servira à de nouvelles fonctions et non plus à assurer un confort minimum.

01net.com – Lionel Morillon – Le haut-parleur intégré à la Watch est plus puissant. Pratique quand on reçoit un appel sans casque Bluetooth.

En plus, de ce processeur, Apple introduit de nouveaux gyroscopes et accéléromètres. Plus performants, ils sont au cœur d’une des nouvelles fonctions de cette Series 4, la détection de chute. Si le porteur de la Watch tombe (et que l’option est active), un message s’affiche sur la montre. Il est possible d’indiquer qu’on est tombé et que tout va bien ou qu’on n’est pas tombé. En cas d’absence de réponse, au bout d’une minute, la montre va automatiquement avertir les services d’urgence et envoyer votre localisation à vos contacts d’urgence.

Un conseil à ceux qui pratiquent des sports à impact, comme le judo, par exemple, ôtez votre montre pendant la phase d’échauffement ou alors n’activez pas cette fonction. La montre ne fait pas la différence entre une belle chute avant plaquée et une gamelle impromptue et non maîtrisée.

Pour continuer, ceux qui utilisent leur Watch pour écouter de la musique se réjouiront de savoir qu’elle offre toujours 16 Go de stockage mais surtout qu’elle est compatible, grâce à sa nouvelle puce W3, avec le Bluetooth 5.0. Il est à la fois plus économe en énergie et capable d’envoyer ou recevoir des données plus vite. L’utiliser avec des AirPods ou des casques compatibles sera donc encore plus pertinent.

On dira enfin un mot sur le haut-parleur de la Watch. Il est donné pour être 50% plus puissant. Dans les faits, les communications téléphoniques gérées par la montre sont en effet plus audibles même s’il sera toujours un peu compliqué d’entendre son interlocuteur quand on se trouve dans un environnement bruyant. Si le haut-parleur se situe toujours sur la partie gauche de la Watch, le micro s’est, lui, déplacé entre la couronne digitale et le bouton. Cela évite les larsens produits parfois quand le son de la conversation est pris en boucle.

01net.com – Lionel Morillon – La couronne digitale est toujours aussi centrale et cohabite maintenant avec le micro.

De la forme à la santé, du cœur à l’ouvrage

En nous incitant à être plus actif, à nous lever toutes les heures, à boucler nos anneaux d’activité, l’Apple Watch cherchait dès ses origines à nous garder en meilleure forme. Au fil des générations, elle a amélioré son offre d’exercices.

Nous avons ainsi pu constater que le GPS est toujours aussi précis, malgré une tendance à perdre un peu de sa précision quand on alterne course sur terrain plat puis pentu. Rien de rédhibitoire. Sur une course d’environ 16 Km, nous avons ainsi relevé une erreur d’environ 10m avant la partie pentue et d’environ 200 m au total. A sa décharge, cette Watch n’avait pas encore eu le temps de s’habituer à notre foulée et ses variations.
Le capteur cardiaque reste, lui aussi, très fiable. Il suit avec une précision plutôt bonne les variations rythmiques en fonction de vos efforts. Ce qui est pratique si vous vous adonnez aux entraînements fractionnés et comptez beaucoup sur la Watch pour suivre vos progrès ou vous maintenir dans une tranche aérobique pendant l’effort.

Les sportifs tête en l’air, dont nous sommes, apprécieront également que la Watch soit capable désormais de détecter une activité et de vous proposer de lancer son enregistrement a posteriori, tout en prenant en compte son début avec une certaine précision. Cette option s’est avérée utile lors d’une session de natation et au bout d’une dizaine de minutes de marche rapide. La marche, justement est une des nouvelles activités désormais intégrées dans l’appli Exercices. Cela signifie que les algorithmes de mesure de l’effort et des calories consommées sont bien plus précis.

En revanche, si vous utilisez une application tierce pour enregistrer vos courses à pied ou à vélo, mieux vaudra penser à lancer votre session. La détection ne concerne que l’appli d’Apple…

Mais le grand saut vers la santé est à mettre au crédit de l’arrivée d’un capteur cardiaque électrique qu’on n’a, pour l’instant, pas pu voir à l’œuvre. Situé à côté du capteur cardiaque classique, sur la partie inférieure de la Watch, désormais en céramique et plus en métal, il est capable de réaliser un électrocardiogramme…

Pour l’heure, l’application ECG attend sa validation aux Etats-Unis, où elle devrait être disponible d’ici la fin d’année. Elle arrivera en Europe quand une autorité médicale l’aura approuvée dans un des pays de l’Union. Il faudra donc être un peu plus patient. Mais dans l’absolu, cette promesse pourrait changer la vie de bien des personnes, en sauver quelques-unes, en rasséréner d’autres. Ce sera en tout cas un moyen de faciliter la conversation avec son médecin traitant…

01net.com – Lionel Morillon – Le capteur cardiaque est toujours de la partie. En revanche, l’ECG n’est pas encore là.

Nouvelle Watch, nouvel OS, l’amélioration par touche

On l’aura compris, la Watch va désormais au-delà de la forme, elle s’attache à votre santé. watchOS 4 avait introduit un outil de détection de rythme cardiaque trop rapide. Avec l’édition 2018 de watchOS, vous pourrez être alerté si votre cœur bat trop lentement pendant plus de dix minutes – sur tous les modèles depuis la Series 1. Et si vous êtes un grand sportif, que vous dormez avec votre Watch et que les 40 bpm par défaut sont trop élevés vous pourrez toujours les personnaliser.

Quoi qu’il en soit, au-delà de la santé, watchOS 5 marque aussi une évolution importante de l’interface de la montre. Ainsi, le nuage d’applications peut être remplacé par une liste que l’on fait défiler à l’aide de la couronne « digitale ». A l’usage la liste est pertinente surtout si vous n’avez pas trop d’applications installées sur votre Watch. En revanche, si vous en avez beaucoup, il faudra y réfléchir à deux fois. Pour l’instant, il est impossible de les regrouper dans des dossiers ou par thématique, ce qui signifie que le classement alphabétique vous demande de beaucoup scroller… En ce qui nous concerne, on lui préfère encore la nuée de bulles applicatives, le Dock servant à réunir les applis qu’on préfère ou qu’on a sollicitées le plus récemment.

Glissons au passage un petit mot sur les notifications. Certaines d’entre elles demeurent toujours un peu frustrantes car elles ne permettent pas de réelles interactions. Ce sont notamment le cas pour les informations mises en avant par les journaux sous forme de push. En revanche, il est toujours possible de réagir à un SMS reçu, évidemment. Mieux encore, les notifications sont désormais groupées, comme sur iOS 12, ce qui permet de plus facilement les consulter, toujours en mélangeant interactions via l’écran tactile et couronne digitale.

01net.com – Lionel Morillon – Plus de complications à l’écran, une nouvelle méthode de présentation des applications, de nouveaux “cadres” ou une application Talkie-walkie, watchOS 5 est riche en nouveautés.

Précisons à ce sujet qu’elle demeure le point d’interaction central de la Watch et qu’elle a été repensée pour être plus compacte et surtout offrir un retour haptique. Ainsi, chaque élément à l’écran entraîne une petite vibration qui rythme le défilement de l’interface. La couronne digitale sert toujours à l’invocation de Siri. L’assistant est généralement plus réactif que sur la Watch Series 3 même s’il lui est arrivé pendant notre test de nous demander de patienter avant de pouvoir passer un coup de fil, par exemple. Siri sera surtout utile pour envoyer des messages, passer un appel ou éventuellement lancer quelques tâches simples, comme un compte à rebours. On pourra également le solliciter pour lancer une playlist sur Apple Music ou savoir s’il faut prendre un pull ou un parapluie.

Mais le plus gros changement reste l’introduction de nouvelles « Watch faces », ces cadrans, « analogiques », animés ou modulaires, qui affichent l’heure et les complications. Concernant ces dernières, il est désormais possible d’en ajouter jusqu’à huit – mais selon les cadrans pas n’importe lesquelles. Ces raccourcis horlogers font que vous avez toujours sous les yeux un résumé succinct d’informations (météo, heure dans un autre fuseau horaire, progression de votre activité quotidienne, etc.) ou un accès vers une application. Cela peut être le cas pour lancer une activité physique, pour mesurer votre rythme cardiaque, ou pour passer un appel à un de vos contacts. Vous pourrez même vous amuser à replonger en enfance et à jouer du talkie-walkie avec vos amis, de préférence le soir, planqué sous la couette pour éviter d’être chopé par vos parents…
Saluons aussi l’autre nouveauté applicative, Podcasts. Vous allez enfin pouvoir écouter vos épisodes d’émissions préférées en courant ou marchant, directement depuis votre Watch. Ca fonctionne parfaitement et c’est un argument de plus pour délaisser votre iPhone quand vous sortez. Surtout si vous optez pour le modèle 4G.

01net.com – Lionel Morillon – Le suivi d’activités vous incite toujours à vous dépenser un peu plus chaque jour.

La 4G et l’autonomie

Nouveauté de l’année dernière, la 4G ne pose désormais plus de question, pour peu que vous preniez l’option auprès d’Orange, qui reste le seul opérateur français à la proposer. Son activation sur les modèles compatibles est rapide et se fait depuis l’iPhone et l’application Watch.
Comme avec la Series 3, il arrive encore parfois que la connexion avec le réseau 4G prenne plus que les quelques secondes habituelles, quand on abandonne le smartphone derrière soi. Ainsi, dans les pires cas, en fonction de la qualité de la réception du signal 4G ou de la façon dont on perd le signal du réseau Wi-Fi utilisé, nous avons constaté que la Series 4 peut prendre parfois entre 30 ou 60 secondes.

La 4G représente évidemment un surcoût à l’achat (100 euros) et demande ensuite de régler l’option multi-SIM (eSIM) à 5 euros par mois, après les six mois offerts. Néanmoins, pour qui aime faire du sport sans s’encombrer de son iPhone ou partir faire quelques courses tout en restant joignable, cette fonctionnalité facilite grandement la vie.

Attention toutefois, cette autonomie a un impact sur l’autonomie globale de la Watch. Basculer en 4G consommera davantage d’énergie, tout comme activer le GPS grève l’endurance de la batterie.

Néanmoins, l’autonomie est plutôt bonne, si on accepte qu’une montre connectée doit être rechargée tous les jours ou tous les deux jours. Lors de nos tests, nous avons réussi en l’utilisant de manière modérée autant pour les notifications que pour les appels et les activités sportives à lui faire traverser deux journées pleines sans qu’elle ne défaille. Il lui restait environ 10 pourcents de batterie à 23h le deuxième soir. La Series 4 a ainsi tenu grosso modo 39h30, bien mieux que les 18h annoncées par Apple.

En revanche, si on la sollicite par une longue plage sportive sans téléphone où les modules 4G et GPS sont actifs, son autonomie est bien moindre. Ainsi, après une matinée de course, il ne lui restait plus que 55% d’autonomie à la mi-journée, et environ 15% sur son indicateur de charge de la batterie vers 23h. La journée est tenue mais la recharge est obligatoire.

Nous avons par ailleurs noté qu’en une demi-heure, on obtient environ 30% de la charge totale et environ 70% en un heure. Il est donc peut-être envisageable, pour ceux qui souhaiteraient éventuellement utiliser la Watch avec une application de suivi du sommeil, de la garder au poignet toute la nuit. Il leur faudra l’ôter au lever, la mettre à charger et penser à la reprendre au moment de partir.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.