Présenté à l’IFA au mois de septembre dernier, le Wiko View 2 Plus est mieux équipé que son prédécesseur le View 2 et se rapproche, en terme de caractéristiques du View 2 Pro, lequel nous avait récemment agréablement séduits l’été dernier.
Doté d’un écran HD+ de 5,93 pouces au format 19:9, qui compte pour 78 % de la façade avant de l’appareil, le Wiko View 2 Plus embarque un processeur Snapdragon 450 épaulé par 4 Go de mémoire vive, et 64 Go de stockage extensible jusqu’à 256 Go. Il dispose d’un double module caméra de 12 Mpxels, et d’une batterie haute capacité de 4000 mAh (contre seulement 3 000 mAh pour le View 2 Pro).
Commercialisé à 249,99 euros, le smartphone bénéficie d’une ODR de 50 euros jusqu’au 8 janvier 2019.
Quand l’encoche prend de l’ampleur
Alors que les écrans des Wiko View 2 et View 2 Pro ont une petite encoche ronde qui abrite la caméra avant en haut de l’écran, le View 2 Plus dispose, lui, d’une encoche bien plus large (et moins discrète), façon iPhone. La reconnaissance faciale, assez basique, n’en est pas pour autant améliorée, l’encoche ne servant à abriter qu’une simple caméra, fort éloignée d’un système 3D sophistiqué à la Apple. Si cet affichage avec encoche vous dérange, notez qu’il est possible de revenir à un affichage d’écran classique en affichant une bande noire.
Le dos de l’appareil revêt une coque en plastique de bonne facture particulièrement brillante (effet miroir), qui retient parfaitement bien… les traces de doigts. L’assemblage est de qualité et la prise en main agréable. Le capteur d’empreinte situé au dos du téléphone tombe parfaitement sous l’index et fonctionne très bien.
Un écran globalement convenable
Equipé d’une dalle IPS de presque 6 pouces, le View 2 Plus affiche sur le papier une définition limitée de 1440×720 pixels, pour une assez faible résolution de 271 ppp. A l’usage, sans chercher à la comparer avec celle d’un écran de smartphone hautement défini, la lisibilité est correcte. La luminosité maximale n’est pas extraordinaire, mais elle demeure suffisante (470 cd/m²) pour assurer une bon niveau de lecture dans un environnement lumineux.
Le niveau contraste, relevé à 1382 : 1, est, lui aussi, satisfaisant. Quant à la colorimétrie, elle est, elle, perfectible, avec un Delta E relevé à 6,57, tout de même. Les couleurs sont assez froides et le blanc tire assez nettement vers le bleu. Pour mémoire, un très bon écran de smartphone affichant une palette de couleurs naturelles affiche un Delta E inférieur à 3, voire à 2.
Une surcouche logicielle très légère
En ce qui concerne la partie logicielle, on a affaire ici à la version Android 8.0 Oreo agrémentée d’une très légère surcouche Wiko, qui propose quelques options supplémentaires, telle que la possibilité de mettre sous tension l’écran d’accueil en effectuant une simple rotation du poignet.
Un manque de vivacité assez… remarquable
Pourtant équipé d’un SoC qui a fait ses preuves (Qualcomm Snapdragon 450 cadencé à 1,8 GHz) et pourvu d’une capacité de mémoire vive a priori suffisante pour lui assurer une bonne réactivité en toutes circonstances, le View 2 Plus peine trop souvent à se montrer vif et réactif.
Le smartphone est en effet trop souvent à la traîne. Il « rame » de façon chronique, y compris lorsqu’il s’agit simplement de naviguer dans les menus ou de faire défiler un article de presse. Dommage, car ce comportement nuit à l’expérience utilisateur. On ne le sait que trop bien : il ne suffit pas d’implanter dans un smartphone un bon chipset pour qu’il fasse preuve d’une réactivité et d’une fluidité exemplaires. Le fabricant doit aussi veiller à optimiser ce processeur au regard de ses choix techniques et logiciels. Ce que, visiblement, n’a pas fait (ou pas complètement fait) Wiko sur ce View 2 Plus…
Une expérience photo en demi-teinte
Les deux caméras dorsales de 12 Mpxels chacune délivrent des clichés convenables en plein jour, mais la qualité globale se dégrade en basse lumière, avec un rendu d’images bruité et un manque de piqué. L’effet bokeh, qui permet de photographier nettement un visage tout en floutant l’arrière-plan, fonctionne plutôt pas mal.
Niveau comportement, on notera une légère mais régulière tendance l’appareil photo à patiner un peu lorsque l’on enchaîne les prises de vue ou que l’on veut passer rapidement de la galerie photo à l’appareil photo. Là encore, le Wiko View 2 Plus ne fait pas preuve d’une réactivité optimale. Le capteur avant 8 Pixels délivre, lui, des clichés corrects.
Une très bonne autonomie
Terminons ce banc d’essai en demi-teinte par l’autonomie du View 2 Plus, qui dispose donc d’une batterie non amovible de 4 000 mAh. Sur ce point-là, c’est tout bon, puisque le téléphone se montre particulièrement endurant. Lors de nos tests en labo, dans le cadre d’une utilisation polyvalente, il a en effet tenu 13 heures et 12 minutes. Un excellent résultat qui, dans les faits, se traduit par une belle autonomie. On peut utiliser le smartphone pour surfer sur le web, prendre des photos ou encore jouer tout au long de la journée sans redouter la panne sèche.
En appel, le terminal affiche un score de 33 h. Là encore, ce très bon résultat, place le View 2 Plus parmi les smartphones les plus autonomes du moment. Quel dommage que tout le reste ne suive qu’à moitié…
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