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Test Un compact à écran tactile : utile ou futile ?

Le premier 10 Mpix de Sony est un concentré de technologies. Très bien, mais fait-il vraiment d’excellentes photos ?

L'avis de 01net.com

Sony Cyber-shot DSC-N2

Les plus

  • + Écran tactile
  • + Haute sensibilité
  • + Fonctions ludiques
  • + 10 Mpix (N1 seulement)

Les moins

  • - Pas de modes d'expositions manuels
  • - Ergonomie pas toujours idéale
  • - Pas de stabilisateur

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 29/11/2006

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Cyber-shot DSC-N2

Définition du capteur 10 Mpx
Ouverture max en grand angle 2.8
Ouverture max en téléobjectif 5.4
Zoom optique 3 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Sony Cyber-shot DSC-N2 : la promesse

Le Cyber-shot N2, c’est un peu la vitrine technologique de Sony
concentrée en un appareil compact et élégant. La firme a en effet mis
tout son savoir-faire dans ce boîtier bourré d’innovations soit disant
« révolutionnaires ».

Son écran tactile n’en est que l’aspect le plus
visible. D’autres fonctions originales viennent agrémenter un appareil
à la fiche technique par ailleurs fort convaincante : le capteur CCD
Super HAD de 10 Mpix, assurant une sensibilité de 1600 ISO, sonne
très bien sur le papier. Même James Bond a craqué. Voyons s’il a eu
raison.

Sony Cyber-shot DSC-N2 : la réalité

Le renvoi de la quasi-totalité des commandes sur l’écran
réduit les touches « physiques » à leur plus simple expression. Un
sélecteur de mode (photo, vidéo, lecture) côtoie une touche de mode
d’affichage et une touche d’activation des menus tactiles. La
navigation est rendue très souple par l’écran interactif, si bien que
l’appareil se pilote à une main sans problème : un simple effleurement
du pouce suffit pour accéder rapidement aux fonctions voulues, indiquer
à l’appareil où faire la mise au point ou bien pour déplacer l’image (en mode
zoom). On y prend vite goût.

Le problème, c’est qu’à force
d’être « tripoté », l’écran se salit assez vite. Il y a bien un stylet
fourni pour ménager l’écran, mais on ne peut pas dire que son emploi
soit des plus pratiques. Résultat, on se surprend à frotter l’écran du
revers de la manche pour conserver une visibilité correcte. De plus, la
précision de l’affichage n’est pas exceptionnelle malgré ses 230 000
pixels. On conserve néanmoins un bon confort de visée en extérieur
grâce à un traitement antireflet très efficace.

Parmi les
autres fonctions originales, nous avions déjà remarqué l’album photo
permanent avec diaporama musical, ainsi que le mode « peinture ». Si la
première est une réelle bonne idée (on garde un aperçu de chaque image
prise par l’appareil, même quand la carte est vidée), on cherche encore
une utilité à la seconde. Plutôt que de pouvoir peindre par-dessus les
photos, on aurait préféré trouver une fonction pour supprimer les yeux
rouges !

Seulement voilà, photos après une telle débauche
technologique, on ne peut s’empêcher de trouver les photos un peu
décevantes. Rien de dissuasif, mais on s’attendait à mieux. A 100 ISO
en pleine lumière, pas de problème : avec 10 Mpixels et un bon
objectif, les images sont riches en détails, la netteté très
satisfaisante. Ceci dit, on ne constate pas de réel bénéfice concernant
la dynamique de contraste : sur une scène très contrastée, les ombres
restent « bouchées » et les hautes lumières « brûlées », comme avec un
CCD classique. De plus, les couleurs sont un peu fades et l’on
choisira volontiers le mode Vivid pour retrouver un rendu plus
flatteur.

Pour les photos en lumière plus faible (intérieur ou
tombée du jour), mieux vaudra recourir au flash, assez puissant, qu’aux
hautes sensibilités. Malgré les promesses faites, celles-ci génèrent un
bruit important dès 800 ISO et la position 1600 ISO n’est vraiment là
que pour les cas de force majeure. Un stabilisateur aurait fait
meilleure figure.

Autre déception, le poids important des images
10 Mpix pénalise sérieusement la réactivité de l’appareil. Le
déclenchement, immédiat, ne pose pas de problème, mais le N2 a du mal à
« avaler » de tels fichiers. Sa disponibilité entre deux images s’en
ressent, et il faudra basculer la définition à 1 Mpix pour retrouver
un mode rafale digne de ce nom ! Côté vidéo, les séquences Mpeg VX,
très compressées, ne brillent pas par leur qualité.

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