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Test : Un 20D amélioré

Quelques semaines après l’événement 5D, Canon se montre moins audacieux avec cet EOS 30D, modeste « mise à jour » du classique 20D.

L'avis de 01net.com

Canon EOS 30D + zoom EF-S 18-55 mm

Les plus

  • + Performances de haut niveau
  • + Fabrication très pro
  • + Grand écran
  • + Nombreux objectifs compatibles

Les moins

  • - Peu de nouveautés par rapport au 20D

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/01/2004

Voir le verdict

Fiche technique

Canon EOS 30D + zoom EF-S 18-55 mm

Format de capteur APS-C
Définition du capteur 8.2 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Canon EOS 30D + zoom EF-S 18-55 mm : la promesse

Une fois n’est pas coutume, Nikon aura eu ce coup-ci le premier mot en sortant son D200 quelques semaines avant que Canon ne réplique avec ce 30D dans la catégorie des reflex semi-pro. Un 30D longtemps attendu par les « canonistes » et qui paraît finalement bien modeste face aux ambitions professionnelles de son concurrent. Mais n’oublions pas que le D200 remplaçait un appareil totalement obsolète (le D100), alors que le nouveau 30D est dérivé d’un boîtier aux performances bien plus qu’honorables. Un petit lifting donc pour ce « 20D Mark II » , qui concerne avant tout l’ergonomie, la fiche technique restant quasi identique. Et pour ne rien gâcher, le tarif baisse de 150 euros pour l’occasion, ce qui fait tout de même une différence de 500 euros avec le D200…

Canon EOS 30D + zoom EF-S 18-55 mm : la réalité

Côté performances, on reste donc au — très bon — niveau du 20D : capteur de format APS-C fournissant une définition suffisante de 8 mégapixels, autofocus de qualité à 9 points disposés en « diamant » , gamme de sensibilités étendue de 100 à 1 600 ISO, et mode Rafale « de course » à 5 i/s. On note cependant une augmentation de la capacité de la mémoire tampon permettant de réaliser des rafales plus longues allant de 25 à 32 images en Jpeg fin, selon la complexité de la scène (23 sur le 20D), et l’arrivée d’un mode Continu à 3 i/s. On remarque aussi l’apparition d’une véritable mesure Spot couvrant une zone de 3,5 % au centre de l’image (9 % auparavant) et d’une incrémentation de la sensibilité par 1/3 d’IL (100, 125, 160, 200 ISO…). Une fonction parfois utile pour les photographes de studio, mais assez agaçante pour le reporter qui doit user de la molette pour arriver à la sensibilité souhaitée. Même impression de « roue de la fortune » avec les éternelles commandes couplées pilotées par les deux roues codeuses, source d’erreurs potentielles. On apprécie par contre l’affichage des ISO dans le viseur, une indication précieuse qui dispense presque d’avoir recours à l’écran supérieur.

Malgré un nouveau verre de visée, le viseur reste assez étriqué, et l’ouverture limitée de l’objectif livré en kit (F:4) ne vient pas arranger le confort de cadrage.

En revanche, et c’est la principale nouveauté du 30D, le large écran de 2,5 pouces (6,3 cm) de diagonale autorise une consultation bien plus agréable des menus et des images enregistrées. Il offre en outre une excellente vision sur les côtés (170°) et en plein jour ainsi qu’une très bonne définition. Pour le reste, on retrouve la construction solide et l’excellente prise en main du 20D.

Logiquement, Canon a équipé ce boîtier de petits plus présents sur les modèles récents. On trouve donc la touche PictBridge facilitant l’impression directe, ainsi que quelques bonus qui seront par ailleurs disponibles sous forme de mise à jour pour le 20D : messages d’erreurs expliqués sur le site Canon, rotation paramétrable et capacité des dossiers étendue à 9 999 images. A priori, rien de bien spectaculaire, mais c’est en réalité un gain de temps considérable pour le photographe. De même, les menus du 30D intègrent les styles d’images simplifiant des réglages de rendu jusque-là assez abscons, en standardisant les valeurs de contraste, netteté, dominante couleur et saturation.

Ces « styles d’images » , nouvelle méthode de Canon pour encapsuler les réglages touchant au rendu sont, modèles après modèles, généralisés à la gamme. Les clichés obtenus, riches en détails mais assez « mous » demandent toutefois une accentuation assez prononcée. Si la dynamique est toujours restreinte et les aberrations chromatiques présentes sur les bords de l’image en grand-angle, on constate en revanche une gestion du bruit encore meilleure que sur le 20D. On travaille sans problème à 400 voire 800 ISO ce qui, ajouté au stabilisateur, compense en partie l’ouverture modérée du 17-85 mm et fait de ce kit une solution cohérente et très performante.

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